Les prix du pétrole ont repris hier en cours d'échanges européens, dopés par le dollar faible et la demande chinoise. Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 48,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), gagnait 22 cents à 46,30 dollars. Les cours de l'or noir s'inscrivaient en hausse de près de 2 dollars sur la semaine. Les craintes de surproduction ont été passées sous le tapis car les acteurs du marché se sont focalisés sur la demande chinoise qui grimpe. Les dernières données des douanes chinoises montrent que la soif d'or noir est insatiable, avec une hausse des importations au premier semestre de 14% par rapport au premier semestre 2016 à 8,55 millions de barils par jour. Les cours du pétrole ont augmenté après quatre séances consécutives, soutenus par des signes de rééquilibrage du marché comme une demande plus solide et une chute des réserves aux Etats-Unis. D'ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie a souligné dans son dernier rapport que le rebond des prix intervient malgré la hausse de la production américaine, une plus faible adhésion des pays de l'Opep à leur accord de limitation de la production. L'AIE qui a pointé du doigt les productions de la Libye, du Nigeria, de l'Algérie et de l'Irak qui ont grimpé en juin, prévoit en revanche l'augmentation de la demande mondiale. Se basant sur le rebond de la consommation au deuxième trimestre 2017, l'agence s'attend à la hausse de la demande mondiale sur l'ensemble de l'année de l'ordre de 1,4 million de barils par jour (mbj) pour atteindre 98 mbj. Notons que l'accord de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, prévoyait une limitation de la production en 2017 et au premier trimestre 2018. L'évaluation de cet accord sera au centre des travaux du prochain sommet des pays producteurs de l'Organisation et de ses partenaires fin juillet à Saint-Pétersbourg, en Russie.