Les entreprises publiques sont appelées à jouer un rôle important dans le projet du grand port centre d'El Hamdania. C'est ce qu'a exigé le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, lors d'un conseil interministériel tenu mardi et consacré à l'examen de la situation du projet de réalisation du port centre d'El Hamdania (Tipasa). Ce conseil a réuni les ministres des Affaires étrangères, des Finances et des Travaux publics et des Transports, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. Après avoir pris connaissance du rapport présenté par le ministre des Travaux publics et des Transports sur les conditions de prise en charge et d'évolution de ce projet, le Premier ministre est intervenu pour faire état d'un certain nombre de recommandations et de décisions destinées à en faciliter la mise en œuvre, précise la même source. A ce titre, il a notamment appelé à «renforcer la participation des entreprises publiques nationales dans les différentes phases de réalisation de ce projet, notamment dans les segments où le savoir-faire algérien est avéré» et à «mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour la libération de l'emprise du projet». Le Premier ministre a invité tous les acteurs impliqués à «mobiliser leurs ressources en vue de contribuer à la maîtrise de ce projet vital pour le développement économique du pays». Les travaux de réalisation du nouveau port du centre d'El-Hamdania (Tipasa) devront être entamés avant la fin de l'année 2017. Les études techniques avaient été finalisées. Le nouveau port sera relié à l'autoroute est-ouest via un échangeur qui s'étend de Cherchell vers El Affroun, sur une distance de 38 km. L'échangeur sera consacré exclusivement au trafic à destination et en provenance de ce port. Cette infrastructure sera dotée d'une plate-forme logistique d'une superficie de 400 hectares et de 4 zones industrielles qui totaliseront une superficie de 2000 hectares. Cette importante infrastructure devra jouer un rôle important dans le transfert des marchandises de et vers l'Afrique via l'Algérie. D'un coût global de 3,5 milliards de dollars, le port devra être livré en 2021. Financièrement, l'Algérie ne peut pas prendre seule en charge ce projet. La Banque africaine de développement a accordé un prêt de 900 millions de dollars et la partie chinoise devra assumer le reste du coût à travers l'octroi d'un crédit concessionnel. Les retombées économiques de ce projet sur l'Algérie devraient être importantes.