Le président Hannachi a confirmé, avant-hier soir, la nomination du technicien italien Eurico Fabbro à la barre technique de la JSK, en remplacement du duo Rahmouni-Moussouni, limogé samedi dernier. Apres l'échec des négociations avec l'ancien entraîneur de l'USMA, Adel Amrouche, qui aurait décliné la proposition de la JSK, par solidarité avec ses deux amis et anciens coéquipiers au club, Rahmouni et Moussouni, débarqués d'une manière peu amène par Hannachi, ce dernier a fini par jeter son dévolu sur l'entraîneur italien Eurico Fabbro. Ayant tout conclu au téléphone au bout de quelques minutes de négociations, Fabbro rejoindra la délégation de la JSK ce soir dans la ville tunisienne de Gammarth, pour signer son contrat et entamer ainsi officiellement son travail à la barre technique. Acculé par les supporters et n'ayant pas beaucoup de temps et, surtout, d'argent pour engager un technicien d'envergure internationale, le président Hannachi s'est finalement rabattu sur la piste du technicien italien Eurico Fabbro, pour succéder au tandem Rahmouni-Moussouni, limogés de manière brutale au début de la semaine. Ce changement surprise à la barre technique continue encore de susciter des réactions chez les supporters, qui n'arrivent toujours pas à comprendre les raisons et, surtout, le but de ce changement, qui intervient dans une période cruciale dans la vie du club. En effet, limoger un staff technique qui avait assuré la première partie de la préparation d'intersaison, et le remplacer par un nouvel entraîneur, qui avait lui-même subi le même sort il y a quelques années, en quittant ses fonctions cinq mois à peine après son intronisation, ont laissé les amoureux de la JSK perplexes. Pour eux, l'arrivée d'Eurico Fabbro, qui a été limogé de son poste en 2012 par le président Hannachi au bout de cinq mois de travail à la JSK, au motif de mauvais résultats, confirme que la politique du bricolage ne va pas se terminer dans la maison kabyle. «Il est certain que Fabbro va connaître le même sort que celui de son premier passage, en 2012, comme l'ont vécu avant lui Mouassa, Aït Djoudi, Sandjak, Aït Djoudi et récemment Rahmouni. Tous ces entraîneurs ont fini par être débarqués, après avoir été rappelés par Hannachi pour prendre en main la barre technique. Ce scénario est connu par tout le monde, et dommage que ce soit toujours l'équipe qui en pâtit», affirme un ancien dirigeant du club. «Hannachi a, pourtant, confié qu'il va recruter un grand entraîneur capable de mener l'équipe vers le haut et, surtout, avoir la maîtrise du groupe, mais aujourd'hui, il nous sort la carte de Fabbro, un entraîneur qui n'a pas réussi à tenir cinq mois lors de son premier passage à la JSK», ajoute notre interlocuteur.
Toutefois, la nomination de Fabbro n'a pas pour autant mis fin à la polémique suscitée par le limogeage du duo Rahmouni-Moussouni, surtout que ces derniers qui n'ont pas du tout apprécié la façon peu amène avec laquelle Hannachi les a débarqués de la barre technique, ne comptent pas se laisser faire. En effet, Rahmouni et Moussouni, qui exigent de la direction le respect de la procédure en matière de relation de travail, à savoir entamer des négociations pour la résiliation de leurs contrats, ne comptent pas reculer jusqu'à ce qu'ils aient, insistent-ils, leurs droits. «Je n'ai reçu aucune notification écrite concernant mon limogeage. Donc, jusqu'à preuve du contraire, je suis toujours entraîneur de la JSK», ne cesse d'affirmer Rahmouni, qui est aller jusqu'à annoncer sa présence à la séance de reprise prévue ce soir à Tunis, où la JSK sera en regroupement jusqu'au 17 août prochain, pour éviter de tomber sous la menace d'un abandon de poste, que la direction du club peut brandir, contre lui et son adjoint Moussouni. «Je connais mes droits et mes devoirs, et je ne vais pas me laisser faire avoir comme un naïf. Je ne vais pas me taire sur mes droits, et j'irai jusqu'au bout avec la direction», affirme, pour sa part, Moussouni qui dit exiger de la direction le payement de 14 mois de salaires, soit l'intégralité du contrat le liant avec la JSK. Devant cette situation, la direction de la JSK semble trouver une parade en décidant de nommer le tandem Rahmouni-Moussouni à la barre technique de l'équipe réserve. Une manière de pousser les deux techniciens vers la porte de sortie, sachant à l'avance que Rahmouni et Moussouni ne vont jamais accepter cette mission. C'est pour dire que l'on se dirige droit vers un bras de fer entre les deux parties, et l'été déjà caniculaire en Kabylie risque d'être encore plus chaud.