Le coup de force du duo d'entraîneurs Rahmouni-Moussouni, qui s'est déplacé mercredi à Tunis pour diriger le stage de la JS Kabylie, malgré son limogeage samedi dernier et la nomination de l'Italien Enrico Fabbro comme nouveau coach, a fini par porter ses fruits, puisque la direction a décidé de maintenir, du moins pour ce stage d'une quinzaine de jours à Gammarth, Rahmouni et Moussouni à la tête de la barre technique. Il faut dire qu'après le scandale dont nous a gratifié la JSK mercredi et jeudi derniers, à Tunis, en se retrouvant avec deux staffs techniques, sans qu'aucun des deux n'entraîne l'équipe, la direction se devait de réagir, et c'est ce qu'ont fait les membres du conseil d'administration de la SSPA/JSK, en l'absence de Hannachi, actuellement au Maroc, en décidant de maintenir Rahmouni et Moussouni. Tout a commencé mercredi soir à Gammarth, lorsque la délégation kabyle, qui s'était déplacée la veille, s'est retrouvée avec deux staffs techniques à l'hôtel. D'un côté, le duo limogé Rahmouni-Moussoui affirmant qu'ils sont toujours les entraîneurs tant que leur limogeage ne leur aura pas été signifié par écrit, et de l'autre l'Italien Enrico Fabbro arrivé un peu plus tôt, et que Hannachi avait désigné deux jours auparavant comme nouvel entraîneur. Un vrai dilemme et une situation inédite aux relents de scandale, si bien que les Canaris sont restés sans entraînement mercredi, avec des joueurs qui ne savaient plus quoi faire. D'ailleurs, certains se sont même plaints auprès de l'unique responsable qui les a accompagnés à Gammarth, en l'occurrence Nassim Benabderahmane, en proposant de rentrer à Tizi Ouzou pour régler ce gros problème. Entre-temps, Rahmouni et Moussouni tentent durant 24 heures de persuader Fabbro de plier bagage, en lui expliquant que contrairement à eux, il n'a rien signé avec la JSK. Le lendemain jeudi, l'équipe s'est s'entraînée, mais avec ce couac à la barre technique. C'est le portier Asselah, secondé par Abdat et l'autre portier Boultif qui ont dirigé la séance d'entraînement matinale au stade. Une séance que le duo Rahmouni-Moussouni suivra de bout en bout, alors que Fabbro et son adjoint, arrivé le jour même, sont restés à l'hôtel. Avec la tension engendrée par cette situation, les joueurs décident d'annuler la seconde séance d'entraînement, se contentant d'exercices sur la plage sous la conduite toujours du trio Asselah-Abdat-Boultif. Face à cette situation, et surtout à la détermination de Rahmouni et Moussouni à reprendre leur fonction tant qu'ils n'ont pas été démis officiellement, des membres du conseil d'administration, sans consulter Hannachi, nous dit-on, qui restait injoignable, ont autorisé le duo à diriger l'équipe. Celui-ci dirigera même la séance matinale d'hier, éjectant du coup Fabbro, contraint, lui et son adjoint, de quitter Tunis, hier soir, après avoir tenté en vain de joindre Hannachi. En attendant que la situation s'éclaircisse, la délégation kabyle devait être rejointe, hier à Tunis, par le bras droit de Hannachi, Malik Azlef, pour tirer les choses au clair avec Rahmouni et Moussouni d'une part et rassurer les joueurs qui ont mal vécu ce scandale inédit dans les annales du club le plus titré d'Algérie d'autre part.