Cent quinze microentreprises ont été créées dans le cadre du soutien à l'emploi de jeunes au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou et ce, durant la période allant du 1er janvier au 31 juillet dernier. La quasi-totalité de ces projets ont été financés dans le cadre de la formule dite «autofinancement» nouvellement mise en place par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), a précisé, Chafâa Hammour, maître-formateur au niveau de l'antenne régionale de Tizi-Ouzou. Pour diminuer le taux de mortalité des PME qui prend de l'ampleur dans plusieurs wilayas du pays où plusieurs projets fiancés dans le cadre de l'Ansej ont échoué, Chafaâ Hammour a assuré qu'une politique portant mise à niveau des jeunes entrepreneurs a été établie par leur agence. «Aujourd'hui, nous accompagnons ces jeunes sur trois axes : l'information, l'orientation mais aussi assurer le suivi de son projet. Aujourd'hui, les jeunes s'orientent vers l'entrepreunariat d'opportunité ou bien de nécessité en ayant un peu plus de réflexion et collecter assez d'informations avant de s'engager dans son activité.» «Cet acquis, dira-t-il, est le fruit d'un processus d'accompagnement mené par les formateurs au niveau de cette agence». Dans la même formation, le maître formateur a affirmé qu'une convention-accord a été signée avec l'université pour la sensibilisation des étudiants sur l'entrepreunariat et les modalités de la gestion des entreprises. «Nous avons divers programmes pour la formation des diplômés universitaires dans plusieurs domaines, comme les nouvelles technologies, l'économie verte, le bâtiment…» Quant aux secteurs financés par leur agence, Chafaâ Hammour a précisé que «ce sont les secteurs générateurs de richesses qui sont financés. Il cite, entre autres, l'agriculture, les services, le bâtiment, les travaux publics et hydraulique (BTPH), l'industrie en général, notamment l'agroalimentaire, l'artisanat, les professions libérales et la maintenance. D'après lui, le changement effectué dans le financement des secteurs attractifs et créateurs de richesses est lié directement à l'environnement, puisque ce dispositif est d'ordre socio-économique. Le même responsable a souligné que vu le contexte économique qui se fragilise ces dernières années, une nouvelle vision a été mise en place par l'Ansej, qui consiste à aller progressivement vers la formule de l'autofinancement qui permet le financement de projets créés par les jeunes avec le recouvrement des crédits remboursés par d'autres jeunes», a-t-il expliqué. «Nous appelons à cette occasion les jeunes porteurs de projets à rembourser leurs crédits pour que l'Ansej puisse fiancer de nouveaux projets des jeunes désirant créer leurs PME». Chafaâ Hammour a tenu à féliciter les orientations du gouvernement pour accorder des facilitations aux jeunes porteurs de projets ayant contracté des crédits auprès des banques avant mars 2011, notamment celles relatives à la bonification de taux d'intérêt à 100%, l'effacement de pénalités de retard du paiement et le rééchelonnement de leurs crédits. A ce propos, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, avait annoncé récemment que le gouvernement, qui compte aider les jeunes promoteurs à rééchelonner leurs dettes, n'envisage aucunement un effacement de ces dettes. Pour le représentant du gouvernement, «les mesures prises au profit de certains jeunes entrepreneurs ayant bénéficié du soutien des dispositifs publics pour créer des microentreprises, et qui ont rencontré des difficultés par la suite, bénéficieront d'un rééchelonnement des dettes contractées pour la réalisation de leurs projets», a expliqué le ministre dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion nationale des directeurs des organes de l'ANSEJ et de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC). Il a souligné qu'il ne s'agit pas d'un effacement de la dette, une mesure «à l'encontre des principes de l'entrepreunariat et de l'esprit d'autonomie», selon lui.