Les terroristes d'AQMI, de Boko Haram et du MUJAO, relancent les attentats dans la région. Des attentats kamikazes ont eu lieu hier au Nigeria, après l'attaque de Ouagadougou et celle du Mali. L'Afrique de l'Ouest est de nouveau ciblée par les terroristes avec les attentats perpétrés hier au Nigeria, par trois kamikazes qui ont déclenché leurs ceintures explosives à l'entrée d'un camp de réfugiés dans le nord-est du pays, le 16 août. La zone est régulièrement touchée par les exactions des djihadistes de Boko Haram. Trois kamikazes se sont fait exploser le 16 août à l'entrée d'un camp de réfugiés à Mandarari, dans le nord-est du Nigeria. 28 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées, selon des médias locaux. «Le premier kamikaze a déclenché sa ceinture dans le marché qui se trouve à l'entrée du camp», a rapporté Baba Kura, des milices civiles qui luttent contre le groupe djihadiste de Boko Haram. «Cela a suscité la panique et les commerçants étaient en train de fermer leurs boutiques quand deux autres kamikazes se sont fait exploser, causant la majeure partie des morts et des blessés», poursuit Baba Kura. Ibrahim Liman, l'un des chefs des milices civiles engagées dans le combat contre les djihadistes, a attesté le triple attentat, ajoutant que de nombreuses personnes ont été blessées. Le camp de Mandarari se trouve dans le district de Konduga, à quelques kilomètres de Maiduguri, district qui a été la cible récente de nombreuses attaques du groupe de Boko Haram. Le conflit dans le nord-est du Nigeria semble avoir évolué depuis quelques mois. Boko Haram, qui a perdu les grandes villes bordant le lac Tchad, mène encore des attaques sporadiques sur les grands axes stratégiques dans la région, empêchant l'armée et les ONG d'accéder aux populations pour les aides humanitaires. Fin juillet, une embuscade contre une mission de prospection pétrolière menée par la compagnie des hydrocarbures nationales, NNPC, Nigerian National Petroleum Company, a fait près de 70 morts. Les attentats kamikazes ont eu lieu juste après l'attaque menée par des terroristes contre un restaurant de Ouagadougou, fréquenté par des expatriés. Dix-huit personnes, dont des Burkinabés, un Algérien, un Français et des Koweïtiens, ont été tués dans l'attaque. D'après la justice de ce pays, les terroristes d'AQMI seraient les auteurs de l'attaque. Les terroristes d'AQMI avaient déjà perpétré une attaque à Ouagadougou tuant une trentaine de personnes. Le lendemain, onze militaires ont été tués au Mali. Les terroristes d'AQMI, El Mourabitoune, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, et du MUJAO, qui menaient des attentats au nord du Mali, rivalisant avec Daech en Libye, relancent les attentats terroristes à Ougadougou également. Boko Haram qui a fait allégeance à Daech mène des attentats au Niger, au Nigeria et au Tchad, pays qui a participé à la lutte menée par l'armée française contre les terroristes au nord du Mali. L'accord d'Alger pour la réconciliaition au Mali a contrecarré les plans d'AQMI, d'El Mourabitoune et du MUJAO dans la région, puisque permettant la paix engageant l'armée et les touaregs de la région et la coopération contre les terroristes. Ceux-ci pourtant rivaux des terroristes de Daech tenteraient de coopérer avec Boko Haram pour faire face à la lutte menée contre eux par les pays de la région, avec l'aide de l'Algérie.