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Dr Mohamed Berkani Bekkat, président du Conseil national de l'Ordre des médecins: «Il est temps que l'Etat réagisse»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 08 - 2017

Afin de combattre la multiplication des agressions contre le personnel médical, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vient d'instruire les directeurs des établissements hospitaliers de déposer plainte auprès des services de police à l'encontre de tout agresseur d'un professionnel de santé dans l'exercice de ses fonctions. Comment accueillez-vous cette mesure prise par la tutelle ?
C'est une initiative extrêmement intéressante que le ministère vient de prendre. Nous avons hâte de voir nos confrères agressés par les accompagnateurs des malades, et aussi par de présumés malades, à l'intérieur des structures de santé, soulagés. Ces derniers s'attaquent aux personnels de la santé, sous prétexte de ne pas être pris en charge rapidement dans les services des urgences particulièrement. Non seulement ils agressent physiquement et verbalement les personnels de santé, mais ils causent aussi des dommages au matériel médical public. Il est temps que l'Etat réagisse, et que la loi puisse s'appliquer contre ces agissements indignes. Nous espérons aussi que ces instructions seront suivies et appliquées sérieusement par les institutions hospitalières et les services publics pour punir, de façon exemplaire, ces provocateurs dans le secteur de la santé. Vous savez, ces accompagnateurs agresseurs viennent de tous bords. Aux services des urgences, ils commencent à hurler, et manquent de respect aux praticiens de la santé. Le médecin ou l'infirmier ne sont en aucun cas responsables du manque enregistré dans le secteur.
Quelles sont les mesures que la tutelle doit prendre au plus vite pour renforcer la sécurité des praticiens?
Le manque de sécurité dans les hôpitaux nécessite des mesures d'urgence. La présence des services de sécurité doit être constante et itinérante, surtout durant les gardes médicales de nuit. Les autorités doivent prendre des mesures fluides pour sécuriser tous les lieux de soins directs. C'est-à-dire les box de consultations, les salles d'opération, les salles des infirmiers, des sages-femmes… et non pas mettre seulement un poste de police à l'entrée de l'hôpital. Même les services de sécurité installés dans les hôpitaux doivent être renforcés en nombre et aussi soumis à un système de garde et de sécurité sérieux.
Existe-t-il un manque à «réparer» sur le plan du comportement du personnel de la santé?
C'est une très bonne question. Le comportement des médecins lui aussi, doit être pourvu d'humanisme, surtout dans les services des urgences. Je m'explique : le médecin est dans un service où il ne dispose pas de moyens pour soulager le malade, encore moins pour le transférer vers un autre service spécialisé. Il doit compenser cette insuffisance par un comportement rassurant, souple et soulageant. Par la suite essayer de trouver une solution pour le patient. Il faut avouer que parfois, le comportement des personnels de la santé, qu'ils soient médecins, infirmiers ou sages-femmes, est répréhensible en lui-même. En tout cas la façon de s'adresser aux malades est à revoir dans notre système de santé. Il y a un effort à faire sur le plan de la formation du personnel du secteur.
La surcharge provoque également la violence émanant de toutes les parties dans nos hôpitaux. Quelle solution proposez-vous face à cette situation ?
La surcharge dans les hôpitaux, le manque de médecins spécialistes mais aussi de matériel médical sont des peoblèmes à résoudre pour sauver nos hôpitaux de la violence. Ces manques provoquent la pression et la panique. Même les urgences sont assurées, inlassablement, par les mêmes hôpitaux. L'exemple de l'hôpital Mustapha-Pacha qui reste le réceptacle de toutes les suspicions de maladies ou d'accidents est édifiant. Cette situation de crise est due à l'échec patent enregistré dans la décentralisation des services de santé. Les autorités de la santé, qui sont dépassées, n'ont pas réussi à donner confiance aux citoyens censés s'adresser aux polycliniques. Quand le patient constate que les services de santé de proximité sont démunis de tout, il s'oriente automatiquement vers les grands hôpitaux. Et c'est là où les actes d'agression sont le plus enregistrés. La solution demeure dans le rééchelonnement des soins, de redonner confiance aux citoyens en renforçant les polycliniques par les moyens et équipements nécessaires. Et encore de les soutenir en nombre de personnel médical, surtout en matière de médecins spécialistes. La création d'hôpitaux d'urgence en bordure des autoroutes peut également être une autre solution pour prendre en charge les cas d'accidents qui provoquent une agressivité de la part des accompagnateurs des blessés.


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