C'est le marasme politique entre Washington et Moscou. Ces pays sont confrontés à une guerre diplomatique. La crise diplomatique gagne du terrain. Accusé d'être un pro russe par ses adversaires du parti démocrate d'Hillary Clinton, le nouveau président américain tente de convaincre du contraire. Craignant une destitution, le président américain a décidé de fermer un consulat russe, quelques jours après avoir exprimé l'amélioration de la coopération diplomatique avec le Kremlin. Il a décidé des fouilles d‘un bâtiment appartenant à la diplomatie russe en Amérique. Le président Poutine avait, pourtant, précisé qu'il riposterait à chaque action initiée par Washington contre son pays. Le numéro deux de l'ambassade américaine à Moscou a été convoqué par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui dénonce les «fouilles illégales» que compte opérer Washington dans un bâtiment diplomatique russe. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a convoqué hier le principal diplomate de l'ambassade américaine à Moscou, Anthony Godfrey, afin de lui remettre une note écrite dénonçant les perquisitions qui vont être réalisées par les Etats-Unis dans les locaux de la mission commerciale russe à Washington. Le ministère russe des Affaires étrangères qualifie de «fouilles illégales» les perquisitions annoncées dans ce bâtiment. «Il s'agit d'une action agressive sans précédent», a ajouté Sergueï Lavrov. Il a par ailleurs estimé que les services secrets américains pourraient mettre en place une «provocation antirusse en disséminant des éléments compromettants sur les lieux de la fouille». Cette convocation intervient alors que les tensions diplomatiques s'accroissent entre les deux pays. Le 1er septembre, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait jugé que Washington menaçait la sécurité de ses concitoyens, en décidant de perquisitionner un autre bâtiment diplomatique russe, le consulat général à San Francisco, que les diplomates ont été sommés d'évacuer. Washington avait fait savoir le 31 août que la Russie avait jusqu'au 2 septembre pour fermer son consulat général à San Francisco, ainsi que ses missions commerciales à Washington et à New York. Cette mesure avait été décidée en représailles à la réduction drastique du personnel des représentations diplomatiques américaines en Russie, qui elle même s'inscrit dans une série de vexations diplomatiques opposant Washington et la Russie. Wikileaks avait révélé des correspondances de la candidate aux élicitions présidentielles américaines de 2017, Hillary Clinton. Des politiciens ont accusé la Russie d'entre l'auteure de l'attaque. Moscou a démenti ces allégations et exigé des preuves que Washington n'a jamais apportées. Le nouveau président américain est, depuis, accusé d'entre un pro russe. Il tente, par les sanctions hostiles à la Russie, de prouver le contraire pour continuer à entre président. D'où les décisions contre la Russie, expliquent des experts. Le président Poutine qui a exprimé le souhait de l'amélioration de la coopération diplomatique engageant ces pays, a suspendu la coordination militaire avec les américains au Golfe. Les pays de l'Europe ont dénoncé les sanctions américaines contre la Russie, les qualifiant d'exagérées et refusent de les appliquer. Confrontée à la Russie, c'est l'expectative pour Washington. Le souhait du nouvel ambassadeur russe Malgré la récente décision de Washington de fermer des établissements diplomatiques russes aux Etats-Unis, Moscou tient à continuer de développer sa coopération diplomatique avec Washington et espère qu'elles ne traverseront pas une période de marasme, a déclaré le nouvel ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov. Même si la décision des autorités américaines de fermer le consulat de Russie à San Francisco et deux établissements consulaires situés à New York et Washington ne contribue pas au développement serein des relations de bon voisinage entre les deux pays, Moscou ne perd pas l'espoir que ces relations arrêtent de se dégrader, a indiqué l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov dans d'interview accordé à la chaîne Rossiya 1. «Développer nos relations avec les Etats-Unis est dans nos intérêts, de même qu'il est dans les leurs de développer leurs relations avec la Russie. Nous n'imposons rien à personne, nous ne demandons rien, nous n'exigeons rien, nous sommes ouverts à l'interaction […] Je veux croire que les relations russo-américaines ne connaîtront pas une période de marasme. Peu importe les conditions actuelles, nous travaillerons pacifiquement dans l'intérêt des relations russo-américaines, en réalisant les tâches que notre commandant en chef nous assignera», a déclaré M. Antonov. Selon lui, aussi sensibles soient-ils, les problèmes doivent se résoudre à la table des négociations et non sur les champs de bataille. «Il n'est pas seulement possible mais nécessaire de parler avec une telle Amérique. Peu importe les temps difficiles que nous traversons, nous devons parler. Il vaut mieux vaut que les diplomates s'assoient à la table des négociations plutôt que les militaires se regardent par la lunette de leurs fusils. Nous allons résoudre calmement les problèmes résultant de cette politique russophobe héritée de l'administration d'Obama», a conclu l'ambassadeur. En réaction à la fermeture d'établissements diplomatiques aux Etats-Unis et au renvoi de diplomates russes, Moscou a précédemment sommé Washington de réduire à 455 les effectifs de son ambassade en Russie pour ramener le personnel des représentations diplomatiques américaines au même niveau que celui du personnel des représentations russes aux Etats-Unis.