En vue de faire le point sur la rentrée scolaire, la ministre de l'éducation nationale s'est réunie, hier, avec les partenaires sociaux, au siège du ministère. La réunion a porté sur plusieurs sujets, relatifs aux problèmes rencontrés lors de cette rentrée, dont la surcharge des classes, le manque de professeurs et la disponibilité des nouveaux livres. Contacté, hier, le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a indiqué que cette rencontre s'est «plutôt bien déroulée». M Meriane a précisé que tous les sujets ont tourné autour de la reprise des cours. Pour la disponibilité des livres, notre interlocuteur a affirmé que selon le rapport présenté par la ministre de l'éducation, Nouria Benghabrit, lors de cette réunion, la distribution des nouveaux livres à touché 93% des établissements. Ajoutant, «pour les anciens livres, la distribution a touché 100% des établissements». En outre, selon les statistiques, la surcharge des classes sera la bête noire de cette rentrée. S'exprimant à ce sujet, M Meriane, a estimé qu'«il sera très difficile pour les professeurs de gérer la situation, d'autant plus, qu'ils font partie des nouvelles recrues». «Près de 9 millions d'élèves sont attendus demain, dans tous les établissements scolaires. Pour les trois cycles, confondus, ce nombre est vraiment important. Chaque classe accueillera près de 40 élèves», a-t-il rappelé. Selon notre interlocuteur, la réunion a aussi porté sur les problèmes des professeurs que ceux des élèves. A cet effet, il a estimé que le nombre de professeurs disponibles cette année est vraiment insuffisant et ne subvient pas aux besoins des établissements. Ajoutant, que la formation qu'ils ont suivie n'est pas suffisante surtout au sujet des nouveaux livres. Ainsi, selon lui la rentrée sera «Rude». M Meriane a toutefois indiqué qu'une rencontre intersyndicale aura lieu prochainement. «Une autre rencontre aura lieu, dès que le ministère et les syndicats mettent en place un calendrier de sa tenue. Elle portera sur d'autres dossiers importants, notamment, le traitement des dysfonctionnements enregistrés dans le statut des fonctionnaires relevant du corps de l'éducation nationale, la réforme du baccalauréat, les examens professionnels, la promotion, les concours de recrutement externe», a-t-il précisé. Rappelons-le, cette rencontre est la deuxième que Mme la ministre tient, après celle avec les directeurs de l'éducation. Les parents d'élèves étaient hantés, pendant quelques années, par le spectre de la grève. L'année 2016, le président de la République a dû décider la tenue d'une deuxième session du baccalauréat pour permettre aux élèves retardataires de ne pas rater leur bac. Les problèmes de l'Education nationale sont pris en charge par l'Etat qui tente de mettre à la disposition des écoles les meilleures conditions possibles et empêcher le déclenchement de mouvements de protestation.