Le premier secrétaire du front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, a déclaré hier, en marge de la tenue du congrès fédéral à la maison de la culture Ali Zamoum à Bouira, que le citoyen algérien attend beaucoup du parti et qu'il ne doit pas y avoir une quelconque «marge d'erreur» dans tout ce qui est en train de se faire. «Ce congrès ne doit pas être une fin en soi, mais un point de départ pour élargir la base militante du parti et une occasion de s'ouvrir sur la société et le citoyen qui attend beaucoup de nous. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas le droit à l'erreur dans tout ce que nous faisons», dit Mohamed Hadj Djilani qui a assisté avec Ali Laskri, membre du présidium du FFS, à l'ouverture du congrès fédéral de wilaya de Bouira. Ce responsable affirme que le FFS est «l'une des rares formations politiques du pays qui associe sa base militante pour le renouvellement de ses structures locales». Il faut souligner que ce congrès devait se tenir il y a quelques années. Il a été reporté à maintes reprises sans que l'on sache les véritables raisons. À un peu plus de deux mois des élections locales et dans le but de préparer la liste électorale pour l'assemblée populaire de wilaya (APW), le renouvellement du conseil fédéral et l'élection d'un nouveau fédéral a eu lieu hier pour remplacer Said Derradj, dont le mandat de fédéral de Bouira a expiré depuis près de cinq ans. Ainsi, pour le rendez-vous électoral prochain, le premier secrétaire du FFS veut avoir plus de sièges, que ce soit à l'APW, où le parti serait présent dans une trentaine de wilayas, ou dans les assemblées communales. «En ce qui concerne les prochaines élections locales, malgré la nature du système politique qui ne peut pas garantir la tenue d'une élection libre et transparente, nous voulons que notre participation soit une autre étape pour sensibiliser le citoyen et une occasion d'expliquer nos idées et notre programme. Et nous allons tout faire pour avoir un nombre important de sièges», a souligné Mohamed Hadj Djilani, qui a tenu à rassurer les militants que la confection des listes électorales se déroule selon les lois organiques du parti. Le premier secrétaire, dans son intervention devant les congressistes, a évoqué la situation économique et politique que traverse le pays. «La crise qui secoue le pays se corse de jour en jour. Les conditions de vie des algériens se dégradent. Ils souffrent du chômage, de la hogra, de l'injustice et de la corruption, etc. Les politiques d'austérité qui ont été adoptées sans qu'il y ait d'étude préalable et les décisions antisociales et antinationales qui ont été prises par le pouvoir algérien n'ont fait qu'aggraver la situation. À cela s'ajoute la lutte des clans qui s'entredéchirent pour s'accaparer du centre de décision», dit Mohamed Hadj Djilani. «Malgré cette situation, le pouvoir n'a pas d'alternative. Il continue sa politique d'exclusion dans la gestion des affaires de l'Etat et de la société», conclut-il, tout en affirmant que la solution réside dans la reconstruction d'un consensus national qui regroupe toutes les forces vives de la société. Pour ce qui est du congrès, au moment où nous mettons sous presse, l'élection du conseil et du nouveau fédéral se poursuit au niveau de la maison de la culture. Les résultats devraient être connus en fin de journée.