Le commissaire du Festival arabo-africain de danse folklorique, dont la quatrième édition se tiendra du 6 au 19 juillet à Tizi Ouzou, Ould Ali El Hadi, a tenu hier un point de presse à la salle du petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri, au cours duquel il est longuement revenu sur les objectifs et l'organisation du festival qui va coïncider, faut-il le signaler, avec la deuxième édition du Festival panafricain d'Alger, Panaf pour les nostalgiques. Dans son allocution, le conférencier a souligné que ce «festival sera non seulement une véritable opportunité, à la fois pour découvrir ce beau pays qui est l'Algérie et cette belle région qu'est la Kabylie, mais aussi il constitue un moyen de rapprocher les cultures, faire rencontrer des arts et des traditions différentes», comme il a ajouté qu'il sera «tourné vers la tolérance, le respect de l'autre, de sa dignité et son humanité». Aussi, ce grand festival est-il attendu pour montrer que le monde est une grande mosaïque faite d'hommes et de femmes, d'enfants qui ne souhaitent qu'une seule chose : vivre dans la paix. Aussi, parmi les objectifs assignés à cette manifestation, Ould Ali El Hadi a indiqué qu'il vise «la sauvegarde de notre culture traditionnelle, sa promotion et sa transmission aux générations futures». Et d'ajouter : «Il s'inscrit dans une démarche de dialogue culturel et de civilisations et il est de sorte qu'il soit une passerelle entre les peuples et leurs cultures respectives.» Cette quatrième édition, très attendue dans la capitale du Djurdjura, verra la participation de 22 pays africains et de quatre pays arabes, le Liban, La Syrie, la Palestine et l'Irak. Quelque 700 artistes prendront part aux différentes festivités, comme le théâtre, les danses folkloriques, le cinéma amazigh, la musique, etc. Sur le plan musical, il est attendu la participation d'icônes de la musique algérienne, comme Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiatène, Amazigh Kateb, Safy Boutella, Mohamed Alloua et bien d'autres encore. Les activités de ce festival, qui a bénéficié d'une cagnotte qui dépasse les 6 milliards de centimes, en plus des sponsors locaux, seront abritées, outre le stade Oukil Ramdane, qui accueillera d'ailleurs le lundi 6 juillet un grand spectacle qui sera animé par la troupe traditionnelle algérienne Safy Boutella, par d'autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou qui accueilleront à leur tour les artistes. Trente-six localités sont retenues pour abriter les festivités, dont les plus grands centres urbains de la wilaya, comme Boukhalfa, Draâ Ben Khedda, Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen, Aïn El Hammam, Tadmaït et Tigzirt. Quant au défilé d'ouverture, il aura lieu mardi à partir de 19h au stade Oukil Ramdane et le spectacle d'ouverture sera animé par le groupe Chawa du Niger et Amazigh Kateb. Le lendemain, c'est Lounis Aït Menguellet qui animera un autre spectacle dans l'antre du même stade. Aussi faut-il signaler qu'un colloque du festival sera organisé simultanément avec les activités artistiques sous le thème «Les danses folkloriques et la société». Une série de conférences sont programmées à cet effet. En sus, il y aura l'exposition et le marché du festival durant tout le temps qu'il durera. Il sera marqué par une exposition de photographies représentant les danses populaires, une exposition de costumes et de coiffures traditionnelles kabyles, d'instruments de musique et de livres. Le marché, quant à lui, sera marqué par des stands réservés à l'artisanat et à une exposition sur le patrimoine culturel de la région au niveau de la galerie d'art Once, sur l'axe de l'immeuble Ouahioune. En somme, ce festival tombe à point nommé pour redonner rythme et vie à la ville des Genêts, qui sombre dans une léthargie estivale.