L'Iran a réagi aux propos hostiles du président américain lors de l'Assemblée de l'ONU, qui avait qualifié l'Iran d'Etat voyou et menacé ce pays de nouvelles sanctions. Téhéran a riposté en lançant un missile. La presse américaine parle de gifle donnée par l'Iran au président américain. Le président américain n'a pas été tendre à l'égard de l'Iran lors de son discours prononcé, il y a quelques jours, à l'assemblée générale de l'ONU. Il a qualifié ce pays d'Etat voyou et menacé l'Iran de nouvelles sanctions. Téhéran a riposté hier par le lancement d'essai de son nouveau missile, baptisé Khorramchahr. Ledit missile est le troisième, de fabrication iranienne, ayant une portée de 2 000 kilomètres. Le missile Khorramchahr a été dévoilé, vendredi, lors d'une grande parade militaire qui s'est déroulée à Téhéran, à l'occasion du début de la Semaine de la Défense sacrée. L'Iran sera désormais capable de frapper toute cible se trouvant à une distance de 2 000 kilomètres dont les différentes localités d'Israël et les installations gazières de ce pays, en cas du déclenchement d'une guerre. Dans la foulée, le magazine d'actualité américain Newsweek, publié à New Yorket cité par la télévision iranienne, a fait paraître, vendredi, un article, rédigé par John Haltiwanger, qui avait pour titre «L'Iran donne une gifle au président américain et à Israël, en dévoilant un nouveau missile». Dans cet article, l'auteur écrit que le dévoilement par l'Iran d'un nouveau missile balistique à longue portée signifie une gifle donnée au président américain, et au gouvernement israélien. Pour l'auteur de l'article, le missile Khorramchahr a été dévoilé en réaction aux menaces anti iraniennes qu'avait proférées le président américain à la tribune de l'assemblée générale des Nations unies. Robert Einhorn, ancien conseiller spécial au département d'Etat américain pour la non-prolifération et le contrôle des armements, a confié à l'hebdomadaire Newsweek que le dévoilement du missile iranien et les déclarations du président Rohani avaient été, en grande partie, une réponse aux propos du président américain réclamant une pression accrue sur Téhéran pour qu'il accepte de limiter son programme balistique. Le président américain semble acharné contre l'Iran. Il a tenté de former un front arabe contre Téhéran à la rencontre qui a eu lieu en Arabie saoudite. La crise diplomatique opposant le Qatar à l'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes et le Bahreïn n'a pas été favorable au président américain qui tente de réconcilier ces pays adversaires pour concrétiser la formation d'un front arabe contre Téhéran. Le président américain a dénoncé l'accord nucléaire conclu par l'Iran et les pays occidentaux. Ces pays ont dénoncé les menaces exprimées par Washington d'annuler l'accord. Israël est le seul pays applaudissant l'initiative du président américain. En prononçant un discours hostile à Téhéran et menaçant ce pays de nouvelles sanctions, le président américain cherche à pousser l'Iran à rompre l'accord sur le nucléaire, note un député iranien cité par le journal Le Monde. Les pays de l'Europe ont dénoncé l'attitude du président américain et exprimé le refus d'annuler l'accord nucléaire conclu avec l'Iran.