Le haut fourneau n° 2 du complexe sidérurgique Sider El Hadjar (Annaba) a été mis à feu, dimanche, après 18 jours d'arrêt à cause du problème de pénurie d'eau nécessaire au processus de production, a affirmé hier à l'APS le directeur général du complexe, Chemseddine Maâtallah. «La remise en service du haut fourneau a été effectuée normalement à 5h dans le respect des mesures techniques et de sécurité», a assuré le responsable du complexe, qui a précisé que la coulée d'acier et la relance des opérations de production auront lieu «dans moins de 10 jours». Le haut fourneau n° 2 du complexe Sider El Hadjar a été mis en veille, le 5 septembre courant, suite au problème de pénurie d'eau enregistrée dans la wilaya d'Annaba, et l'absence de ressources pour approvisionner en quantités d'eau suffisantes le complexe, dont les besoins quotidiens en eau dépassent les 1.600 m3/heure. Des mesures exceptionnelles pour remédier à cette situation ont été prises portant, notamment, sur l'exploitation des niveaux inférieurs des eaux du barrage Chafia (wilaya d'El Tarf) pour alimenter la population d'Annaba et le complexe sidérurgique. Il est également prévu, dans le cadre du plan d'urgence de satisfaction des besoins en eau de la région d'Annaba, d'assurer un approvisionnement «autonome» pour le complexe Sider El Hadjar. Celui-ci emploie 4.500 travailleurs et produit quotidiennement environ 1.400 tonnes d'acier liquide, selon les services de sa direction générale. Le projet d'une station de dessalement d'eau de mer dans la wilaya d'El Taref devra être lancé prochainement, ce qui permettra de répondre aux besoins du complexe sidérurgique d'El Hadjar. «Il y a eu une réunion entre les secrétaires généraux des deux départements ministériels des Ressources en eau et celui de l'Energie, pour préparer un dossier en vue de lancer un appel d'offres concernant l'unité de dessalement d'eau de mer au niveau de la wilaya d'El Taref», a déclaré il y a quelques jours le ministre des Ressources en eau, M. Necib, en marge des débats autour du plan d'action du gouvernement à l'APN. A propos du complexe sidérurgique d'El Hadjar, M. Necib a indiqué que son département travaille actuellement pour assurer sa «totale indépendance en matière d'alimentation en eau». A une question relative aux puits qui sont en cours de forage au sein même du complexe, le ministre a fait savoir que «le ministère travaille actuellement avec les eaux non conventionnelles, issues de station de dessalement, et nous travaillons avec les ingénieurs pour étudier la qualité de l'eau qui consiste en la stabilisation des paramètres physico-chimiques, afin de répondre aux normes du complexe». En parallèle, une étude a été lancée pour la réalisation d'un pipeline de transfert d'eau de ces stations vers El Hadjar, dont «les travaux ont atteint un taux élevé», précise-t-il. Salon des mines et carrières: 70 exposants attendus demain à la Safex Disposant d'un potentiel non négligeable de richesses minières et de carrières et visant à réduire les importations de ces produits, l'Algérie abrite demain et ce jusqu'au 28 septembre la deuxième édition du Salon international des produits et services pour les mines et carrières (Mica 2017). Organisé par Symbiose-Communication-Environnement, ce rendez-vous constituera le point de rencontre de tous les acteurs du secteur minier, auquel plus de 70 exposants et près de 3000 visiteurs sont attendus durant ces 3 jours. Les pouvoirs publics ont, selon le communiqué rendu public par les organisateurs, lancé de grandes opérations de développement des phosphates, du minérai de fer, des métaux de base, de l'or et d'autres minéraux à travers la valorisation des projets existants (gisement de fer de Gara Djebilet et celui du zinc-plomb de Béjaïa) et la création de nouvelles installations (nouvelles unités de production de bentonite de Maghnia, mise en production du gisement de baryte de Draissa (Béchar) et la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig). Autant de projets qui, ajoute la même source, «viendront assurément doubler le chiffre d'affaires du secteur des mines pour atteindre 40 milliards de dinars mais aussi à réduire la facture d'importation, dans les secteurs où le pays dispose d'un réel potentiel, à l'exemple du carbonate de calcium, de la bentonite, de la baryte, du marbre et du granite».