Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika présidera, demain mercredi, un Conseil des ministres pour examiner le projet de loi de finances 2018. Au menu de ce conseil des ministres, «un ajustement budgétaire de l'année 2015 et un projet de loi portant sur le commerce électronique», selon des sources médiatiques. Examiné le 27 septembre dernier par un Conseil de gouvernement, le PLF-2018 sera ainsi présenté devant le Conseil des ministres une semaine plus tard. En effet, le projet de loi de finances 2018 a été présenté au gouvernement par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, en marge de sa présentation du projet de loi portant amendement de l'ordonnance relative à la monnaie et au crédit devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le texte en question comporte certaines augmentations de taxes, impôts et droits de timbre, afin de pouvoir pallier le manque engendré par la baisse des recettes fiscales pétrolières. Parmi ces augmentations, l'augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (TPP), à savoir le gasoil, l'essence (super et normal) et le sans plomb de près de 3 DA. Lors de la présentation du dit projet de loi, à l'APN, le premier ministre Ahmed Ouyahia a indiqué que le texte ne prévoit pas de nouvelles taxes, à l'exception d'introduire prochainement, une taxe pour les voyages et sur la fortune. En effet, pour combler le déficit budgétaire, les autorités comptent taxer davantage certains produits importés. Il s'agit notamment des produits électroménagers qui consomment beaucoup d'énergie. Selon des indiscrétions et sur le plan budgétaire, le gouvernement va augmenter les dépenses de l'Etat pour l'année prochaine. Si le budget de fonctionnement restera stable autour des 39 milliards de dollars, les dépenses d'équipement vont augmenter d'au moins 10 milliards de dollars. Le premier ministre a expliqué cette démarche par le souci de booster la machine économique. Le budget de fonctionnement prévu pour l'exercice 2018 ne serait pas augmenté, et ce, contrairement au budget d'équipement qui sera revu à la hausse, du fait de l'augmentation du coût des projets de développement des communes et des crédits du Fonds spécial du Sud et des Hauts-plateaux, ainsi que l'assainissement des dettes des entreprises. Le gouvernement prévoit aussi l'introduction des chèques islamiques dans le Trésor public au titre du projet de loi de finances 2018.