C'est l'heure des derniers matches de qualification au Mondial-2018 et l'excitation monte : l'Argentine de Lionel Messi est au bord du vide, le Portugal de Cristiano Ronaldo aura droit à sa «finale», et la surprenante Syrie jouera crânement sa chance en rattrapage. Tour du globe, alors que seuls 13 pays sur 32 sont déjà qualifiés. Piège en altitude : dans la nuit de mardi à mercredi sur les hauteurs de Quito (2.800 m), l'Argentine jouera sa survie dans les qualifications pour le Mondial contre l'Equateur, déjà éliminé. L'Albiceleste est pour l'heure 6e de la zone Amsud, et n'est donc même pas barragiste ! Au pays de Maradona, on se raccroche aux calculatrices : il reste encore des possibilités de se qualifier directement, en fonction des autres résultats, voire même d'aller en barrage intercontinental contre la très faible Nouvelle-Zélande. Un Mondial sans l'Argentine ? Mais si - Messi -, c'est possible... Le sélectionneur argentin Jorge Sampaoli refuse jusqu'ici de mettre la pression sur son quintuple Ballon d'Or : «On ne peut pas en demander plus à 'Leo' Messi. On a eu un Messi très intense, celui dont l'Argentine à besoin». Un avis que ne partage pas le journal La Nacion pour qui l'équipe nationale «continue de se débattre comme quelqu'un qui se noie». Dans la zone Amsud, seul le Brésil est déjà qualifié. Il est toujours leader devant l'Uruguay, le Chili, la Colombie, le Pérou et l'Argentine. EUROPE : Ronaldo a sa finale Tout un peuple n'aura les yeux que pour lui à Lisbonne mardi soir : Cristiano Ronaldo doit l'emporter face à la Suisse pour que son Portugal aille directement en Coupe du monde. Tout autre résultat serait synonyme de barrage pour le champion d'Europe en titre. Les barrages, CR7 connaît : sa Seleçao a surmonté cet obstacle par le passé, en éliminant la Bosnie sur la route du Mondial-2010 et de l'Euro-2012, puis en écartant la Suède du Mondial-2014. Mais ce petit jeu est toujours périlleux. Le vice-champion d'Europe en titre, la France, a plus de garanties : les Bleus sont leaders de leur groupe avec un petit point devant la Suède. Les Bleus seront qualifiés s'ils font mieux contre le Belarus mardi que les Suédois qui se déplacent à Amsterdam pour affronter les Pays-Bas. Les Oranje sont, eux, bien mal embarqués. Il leur faudra un miracle pour arracher une place de barragiste: battre la Suède et combler une différence de buts abyssale (+19 contre +7 seulement pour les Bataves). C'est-à-dire avec un score de 7-0 par exemple... Les Pays-Bas, finalistes du Mondial-2010, demi-finalistes du Mondial-2014, avaient déjà raté la qualification pour l'Euro-2016. Encore un fiasco ? En Europe, la Russie (pays hôte), la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne et l'Angleterre ont leur billet. Et la rafraîchissante Islande n'en est pas loin. . ASIE : la Syrie sur un fil C'est la belle histoire de ces qualifications. La Syrie, pays en guerre, a encore le droit de rêver. Elle a encore un prébarrage à jouer pour espérer défier le 4e de la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes (Concacaf) pour tenter d'aller en Russie. Problème de taille : les Syriens n'ont pu faire mieux qu'un nul (1-1) au match aller contre l'Australie, disputé sur terrain neutre à Malacca (Malaisie). Le match retour a lieu mardi à Sydney et les Socceroos sont supérieurs sur le papier. En Asie, l'Iran, le Japon, la Corée du Sud et l'Arabie Saoudite sont déjà qualifiés. Enfin, le Mexique et le Costa Rica ont déjà bouclé leur valise pour la Russie dans la zone Concacaf. Il suffira d'un succès aux Etats-Unis contre Trinidad-et-Tobago, déjà hors course, pour les rejoindre, quoi qu'il arrive dans les autres matches.