Vu le climat d'insécurité qui règne dans la région de Bouzeguène, les populations de cette localité située au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou ont marché hier pour dénoncer un tel état de fait, tout en observant une grève générale qui a touché tous les secteurs d'activité durant toute la journée. Ils étaient donc des milliers à répondre l'appel de la coordination des comités de village de Bouzeguène. Selon une déclaration de ce comité, «la daïra de Bouzeguène vit depuis quelques mois des forfaitures et dérives inquiétantes telles que vols, braquages, rapts, meurtre… Comme si ces malheurs ne suffisent pas, voilà que nous assistons à une série de disparitions inexpliquées». Des disparitions à l'image de celles de Amiar Djohra et Idjeri Ouidir du village Ait Sidi Amar. La dernière en date qui remonte au lundi 2 octobre a été la goutte qui a fait déborder le vase. Ainsi, la disparition de Alane Farid, âgé de 40 ans et natif du village de Tazerouts est un délit de trop. Face à la gravité de la situation, la coordination des comités de village de Bouzeguène tire la sonnette d'alarme et «dénonce énergiquement ce climat d'insécurité ainsi que le laxisme des autorités concernées». A cet effet, la coordination des comités de village de Bouzeguène a appelé tous les citoyens à constituer un front commun contre l'indifférence et le fatalisme. Ainsi, un rassemblement a eu lieu pour condamner toutes ces violences, expliquent les villageois pour qui toutes ces violences sont un très mauvais signe, ajoutant : «Nous le voyons, vous le voyez, notre combat est loin d'être terminé, nous sommes bien décidés à continuer à nous mobiliser». La coordination a salué au passage la forte solidarité des citoyens de toute la région, qui a été démontrée depuis vendredi en faisant de son mieux afin de retrouver Farid Alane, en effectuant des ratissages minutieux autour du village Tazerouts et de toute la région de Bouzeguène.
