Un important colloque international intitulé «La mémoire des films : préserver le patrimoine cinématographique», aura lieu les 14 et 15 octobre prochains à la Bibliothèque nationale d'Alger. Ce colloque organisé par le ministère de la Culture en partenariat avec l'Union Européenne, verra la participation d'un grand nombre de hauts responsables de la culture, spécialistes et experts algériens et étrangers venus de différents pays d'Europe, du monde arabe et de pays africains vont prendre part à ces deux journées pour donner des conférences, des tables rondes et ouvrir des débats de haute importance sur la restauration et la préservation du Patrimoine cinématographique. «Il s'agit à la fois de se donner les moyens, avec l'apport des invités internationaux, d'œuvrer au sauvetage de la situation du patrimoine cinématographique en Algérie, mais aussi de placer et de consolider le rôle de l'Algérie comme pays pilote en faveur de la conservation du patrimoine filmique sur le continent, et notamment en Afrique du Nord, en réactivant aussi les ambitions de ce qu'était le Cinémathèque algérienne (CAC), lors de sa création», disent ses organisateurs. Doit - on numériser tous les films? Ahmed Bedjaoui, le Président du comité scientifique de ce colloque avait déclaré, lors d'une conférence de presse tenue dans la matinée d'hier à Alger, que l'objectif principal de cette rencontre scientifique est d'écouter ces spécialistes, échanger avec eux durant et après cette rencontre. «Face aux techniques de restauration et défis technologiques à la préservation des films, nous auront à échanger sur des questions essentielles telles que : doit-on numériser pour conserver ? Quid des durées de vie de supports comme le DCP face au support film couché sur une émulsion ? Comme beaucoup d'institutions internationales, la cinémathèque algérienne détient un nombre non négligeable de copies nitrate inflammable. Que faire de ces films et doit-on tous les garder ? Quelles stratégies mettre en place pour aboutir à un plan de sauvegarde et de valorisation de notre patrimoine filmique ?» telles sont, entre autres questions, auxquelles doivent répondre ces spécialistes durant les deux journées du colloque. Des pistes à explorer «Nous espérons, grâce aux avis des personnalités éminentes qui ont accepté d'y participer, que ce colloque offrira un certain nombre de réponses sous forme de pistes à explorer et de stratégies à mettre en place ensemble» suggère Ahmed Bedjaoui. De son côté, et dans le même sillage, le Directeur de la cinémathèque algérienne Lies Semiane déclare qu'ils travaillent sous la direction du ministère de la Culture «à la construction d'un siège doté de deux salles dans la Banlieue d'Alger et d'un blockhaus pour la sauvegarde des négatifs. Un ambitieux plan de restauration des fonds de la cinémathèque est en cours. Il nous permettra de rénover des copies que ces cinq dernières décennies ont éprouvées et d'acquérir de nouveaux titres dans la production mondiale récente» dit-il. Le même responsable ajoute qu'ils attendent beaucoup de ce colloque et de ses invités. «Leurs contributions et les débats qui s'en suivront nous aideront grandement dans le chantier colossal que nous avons mis en place pour la revalorisation de notre patrimoine filmique», ajoute-t-il.