La lutte contre le déversement incontrôlé des eaux usées semble l'une des priorités du secteur des ressources en eau et de l'environnement. Le ministre, Hocine Necib, qui était accompagné du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a tenu à le répéter à chacune des escales de sa visite à travers les projets de son département ministériel dans la capitale. Une lutte qui s'est traduit par la réalisation de plusieurs stations d'épuration destinées à créer ce que le ministre appelle «une ceinture de sécurité» autour de la capitale pour protéger la mégapole des effets toxiques générés par le déversement anarchique des eaux usées et de là protéger le littoral du port d'Alger. Ce projet est, faut-il le dire, colossal au vu de la complexité des travaux nécessaires et aussi du lourd investissement qu'il exige. C'est dans ce cadre que s'inscrit la visite du ministre dont la première étape était le projet de réalisation du collecteur Pointe Pescade, tranche n°5 dont le but est la collecte totale des eaux usées de la zone côtière d'Alger et leur acheminement vers la station d'épuration de Baraki. Dans ce sens, le ministre a précisé qu'à partir de l'été prochain il n'y aura plus de rejets toxiques vers la mer. A Oued Ouchayah, partie intégrante du tracé du projet d'aménagement de l'Oued El Harrach, le ministre a suivi l'exposé qui lui a été présenté au sujet de ce chantier consistant en la mise en valeur de cette zone comportant particulièrement un système d'alerte des inondations. A Bourouba, dans la circonscription d'El Harrach, Necib a pris connaissance des explications concernant le projet de réalisation du collecteur de décharge d'Oued Ouchayah d'un diamètre de 400mm sur une longueur de 2,5 kms. Quant au projet d'aménagement d'Oued Ouchayah, il s'agit d'un ouvrage monolithe de 5,5 kms dont l'impact est de diminuer l'écoulement des eaux usées des communes de Bachdjarah et Magharia. Le coût de ce projet avoisine 370 milliards de centimes pour un délai de 43 mois. Les pollueurs seront sanctionnés Revenant sur la question de la pollution, le ministre a été catégorique envers les pollueurs qui ne sont autres que les entreprises industrielles situées en amont de l'Oued El Harrach. l y a lieu de savoir à ce sujet que 156 unités industrielles polluantes activent dans cette région dont 56 disposent de collecteurs, 100 ont manifesté leur volonté de se soumettre à la réglementation alors que 24 ne la respectent pas. Pour le ministre, les lois sont claires, les fauteurs avertis et la justice sera saisie. A Réghaïa, la délégation a eu à suivre les explications relatives au projet de réalisation et équipement de la deuxième tranche de la station d'épuration de cette ville. Le projet d'une capacité de 400 000 E/H est destiné à la collecte des eaux usées des communes de Rouiba, Réghaïa, Heuraoua, Aïn Taya, Bordj El-Bahri et Bordj El-Kiffan et Dar El-Beïda. Dans le point de presse qu'il a animé en marge de sa visite, le ministre est revenu sur l'avancement des travaux d'aménagements de l'Oued El Harrach estimé actuellement à 76%, ce qui veut dire, selon lui que le projet sera livré à la fin de l'année 2018. «Notre objectif, dira-t-il, est de faire de cet oued une voie navigable comme il l'était dans le temps et nous veillerons à ce qu'il n'y aurait plus de rejets à partir de l'été prochain». Se voulant rassurant en matière de disponibilité d'eau potable, le ministre a affirmé que le taux de remplissage global des barrages est estimé actuellement entre 50 et 52%, ce qui constitue, selon lui, une réserve correcte. La crise vécue cet été par beaucoup de communes d'Alger s'étant caractérisée par des coupures du liquide précieux a été éludée.