Le problème de diplôme se pose sérieusement pour l'ancien nouveau sélectionneur national, Rabah Madjer. Tout le monde sait que Madjer ne dispose pas de la licence CAF A ou de l'UEFA A de 3e degré, diplômes exigés par la Fédération algérienne de football même aux entraîneurs principaux et aux directeurs techniques sportifs (DTS) des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 Mobilis. Lors d'une précédente intervention sur le plateau d'El-Heddaf TV, où il exerce comme consultant technique, l'ancienne star du FC Porto a fait savoir qu'il possède trois diplômes, le premier délivré par la FAF, le second par le ministère de la Jeunesse et des Sports et le troisième par la Fédération française après un stage de formation à Clairefontaine. Ces diplômes étaient jugés insuffisants pour diriger l'EN par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Aziz Derouaz, en 1999. La position de Derouaz avait poussé Madjer à froisser sur le plateau de la télévision nationale le contrat qu'il avait signé, alors, avec la FAF qui voulait lui donner à nouveau les commandes des Verts. La direction de la FAF va probablement faire une faveur à Madjer en attendant l'obtention de sa licence CAF A. Le président de la Fédération, Kheireddine Zetchi, ne peut revenir sur sa décision de confier les rênes de l'EN à l'homme à la talonnade avec lequel il a tout ficelé, dimanche soir, dans l'attente de la signature officielle du contrat qui devrait intervenir avant la fin de la semaine. Madjer sera assisté par Meziane Ighil, Djamel Menad et Aziz Bouras, seul rescapé du staff de Lucas Alcaraz, et le staff sera renforcé par un préparateur physique. Madjer, Ighil et Menad ont été, hier, au CTN de Sidi Moussa et ils ont déjà entamé la préparation du prochain stage des Verts. Mehdi Abeïd : «Madjer, une icône du pays» Le milieu de terrain Mehdi Abeïd accueille favorablement le retour de Rabah Madjer à la barre technique de l'EN à la place de l'Espagnol Lucas Alcaraz. «Je pense que c'est une bonne chose, c'est une icône du pays. Pour la carrière qu'il a eue, je pense que c'est une bonne récompense aussi. Je pense que c'est bien de travailler avec des joueurs qui ont connu le football aussi, qui ont joué et qui ont marqué le football algérien aussi, ça ne présume que des bonnes choses pour la suite», a indiqué Abeïd dans un entretien accordé à la Gazette du Fennec. Opéré du genou, le milieu de terrain de Dijon s'apprête à reprendre la compétition. «Ça a été 5 mois longs et difficiles. Je me suis fait opérer du genou. Aujourd'hui, grâce à Dieu, ça va beaucoup mieux. J'ai retrouvé l'entraînement depuis 2/3 semaines. On est en train de me remettre en forme petit à petit. J'ai fait ma première apparition face à Paris et ça fait plaisir d'être au-moins dans le groupe pour la première fois cette saison», relate Abeïd, persuadé que l'EN finira par rebondir. «Je pense que c'est une période difficile. Honnêtement, moi j'y crois ; je crois en cette équipe, je crois vraiment à tous les joueurs de l'équipe nationale. Maintenant, c'est vrai que c'est une période difficile. On peut le voir aussi chez les grandes équipes, par exemple en Argentine. Donc, ça peut arriver à tout le monde. A nous de nous relever. C'est vrai qu'on a honte de ce qu'on produit avec l'Algérie ces derniers temps et on espère faire beaucoup mieux dans les prochains rassemblements», a-t-il précisé.