Le conflit diplomatique en Catalogne est caractérisé par le flou exprimé par le chef du gouvernement autonome concernant la proclamation de l'indépendance, l'interpellation de séparatistes par la police espagnole, et des protestations populaires. Le nouveau délai accordé par Madrid à Carles Pugdemont, le chef du gouvernement régional de la Catalogne pour clarifier sa politique quant à l'indépendance expire demain, et un désaccord oppose les partisans aux opposants de l'autodétermination. Il s'agissait du dernier soubresaut de la crise opposant les séparatistes au pouvoir en Catalogne, une région, aux institutions espagnoles, les premiers menaçant de proclamer l'indépendance de manière unilatérale. Bien que la société catalane soit en désaccord presque à parts égales sur l'indépendance, ils estiment que leur cause est légitimée par l'élection pour l‘indépendance. «L'existence de prisonniers politiques n'a pas sa place aujourd'hui dans l'Union européenne», a dénoncé Ada Colau, l'édile de Barcelone. Pourtant opposée à une déclaration unilatérale, elle a dénoncé une «judiciarisation de la vie politique» en Espagne. D'autres rassemblements devant les préfectures étaient annoncés pour la fin de l'après-midi. Le délai accordé à l'exécutif catalan par le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, prenait fin ce lundi matin. Car Puigdemont, le président de la région de Catalogne, sommé de dire s'il déclarait ou non l'indépendance, lui répond dans un courrier mais ce n'est pas franchement la réponse qu'attendait le gouvernement espagnol qui réclame de la clarté et exige à Carles Puigdemont de repréciser son intention demain. Le dirigeant séparatiste catalan Carles Puigdemont n'apporte pas, dans son courrier au chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, «la clarté demandée» à propos de sa déclaration d'indépendance aussi Mariano Rajoy demande t-il à Carles Puigdemont de clarifier sa position avant jeudi. «La persévérance dans la confusion est incompréhensible», a noté la vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria. Un désaccord oppose les politiciens de la Catalogne quant à l'indépendance. Ada Colau, la maire de Barcelone, et Artur Masle, ancien président de la région, se sont prononcés contre une proclamation d'indépendance. D'autres leaders régionaux restent d'ardents partisans de l'indépendance. 'ancien journaliste, 54 ans, milite depuis son plus jeune âge pour l'indépendance de la Catalogne. Il a pris la présidence de sa région en janvier 2016, après que la composante d'extrême gauche de la coalition indépendantiste, la Candidature d'unité populaire (CUP), a exigé le départ de son prédécesseur. Artur Mas était accusé d'avoir mené une politique d'austérité, ecrit Le Figaro. Oriol JUNQUERAS. - Le numéro deux de l'exécutif catalan fait montre d'intransigeance face à la sommation de Madrid. À ses yeux, l'indépendance reste la seule option possible. Le moindre faux pas de Puigdemont le propulserait sur le devant de la scène. Oriol Junqueras, ancien professeur d'Histoire passé par le Parlement européen. Le parti réclame l'indépendance depuis sa création en 1931.