En raison des tensions au Kurdistan irakien et en Iran qui menacent de perturber l'offre mondiale, les cours de l'or noir continuaient d'augmenter, hier, en cours d'échanges européens. A la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre gagnait 17 cents à 52,04 dollars. «Le risque géopolitique continue de s'intensifier, alors que l'armée irakienne a pris mardi le contrôle de champs pétroliers tenus jusqu'à présent par les Kurdes tandis que le président Donald Trump n'a pas certifié l'accord iranien» vendredi, ont résumé les analystes. «Si les tensions montent encore entre autorités kurdes et gouvernement central, cela pourrait mener à la fermeture de l'oléoduc kurde qui conduit plus de 500.000 barils de brut sur le marché international à travers la Turquie», a prévenu un analyste, qui juge qu'il y a «un risque réel de déficit de l'offre». Du côté de l'Iran, la décision du président américain donne la possibilité au Congrès américain de rétablir certaines des sanctions économiques qui ont notamment empêché le pays d'exporter son pétrole. L'Irak et l'Iran sont respectivement le deuxième et le troisième plus grand producteur de pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).