13.500 nouveaux postes ouverts en 2018 En dépit de la crise que traverse le pays et les restrictions concernant le budget de fonctionnement, le gouvernement ne compte pas tout de même fermer totalement le robinet pour le volet recrutement.
Considérés comme les corps de métier les plus sollicités dans la fonction publique, les secteurs de la santé, de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur seront épargnés, dans le cadre de la loi de finances de 2018 par les coupes budgétaires drastiques. C'est du moins dans ce sens que s'est exprimé, hier, à Alger le Directeur général du budget au ministère des Finances, Farid Bekka, annonçant l'ouverture de 13.500 nouveaux postes d'emploi dans ces secteurs, ajoutant que les autres secteurs pouvaient recruter à hauteur de (1/5) des postes vacants disponibles à leur niveau. Lors d'une réunion avec la commission des finances et du budget de l'Assemblée nationale populaire (APN), dans le cadre des débats des dispositions prévues dans le projet de loi de finances 2018, Bekka a affirmé que le budget de fonctionnement avait connu «un léger recul», passant à 4.584 milliards de dinars dans le cadre du PLF 2018, contre 4.591 milliards de dinars en 2017. Parmi les causes de ce recul, Bekka a cité les changements opérés dans les salaires des travailleurs résultant du non remplacement partiel des départs à la retraite et des décès tel que prévu dans la loi de finances 2017, à savoir le remplacement de 1/3 des départs à la retraite, des décès et des démissions dans la fonction publique. Pour 2018, il a été décidé de revoir ce taux désormais fixé à (1/5), ce qui signifie que les secteurs publics pourraient recruter (1/5) des postes vacants à leur niveau, en raison des départs à la retraite, des décès et des démissions, a ajouté Bekka, soulignant que le secteur public comptait plus de 2,2 millions de fonctionnaires. Dans le détail, sur les 13.624 nouveaux postes budgétaires ouverts, la Santé en bénéficie près de 8.000 postes, l'Education nationale (près de 5.000 postes) et l'Enseignement supérieur (près de 2.000 postes). Bekka a affirmé que l'ouverture de ces nouveaux postes «ne signifiait pas que les autres secteurs sont interdits de recrutement. Ces secteurs sont autorisés à recruter à hauteur de (1/5) des postes vacants disponibles à leur niveau». En fait, les déclarations de Bekka interviennent quelques jours après le passage du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya devant la commission du budget et des finances. Selon le ministre, le recrutement restait ouvert dans les secteurs de la santé, de l'éducation et de l'enseignement supérieur. D'autres entreprises, a-t-il dit, peuvent procéder au recrutement d'un cinquième (1/5) du total des postes dont elles disposent, et ce, pour remplacer les départs à la retraite et les décès. Et d'ajouter que la Fonction publique emploie plus de 2.2 millions de fonctionnaires et que la modernisation des secteurs «requiert nécessairement une réduction de quelques postes».