Grève illimitée à l'aéroport international d'alger «Les techniciens et les employées du service de maintenance de la compagnie aérienne nationale Air Algérie sont toujours en grève illimitée, entamée depuis mardi soir», c'est ce qu'a déclaré, hier, aux environs de 18h00, au Temps d'Algérie, le président du Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA), M. Ahmed Boutoumi. «Le taux de suivi de la grève est estimé à 99%, sur l'ensemble des aéroports du pays», nous a-t-il précisé. Selon lui, ces derniers ne vont céder qu'une fois les clauses de la convention collective – signée en 1999 relatives notamment au classement, à la grille des salaires et aux primes - seront appliquées par la direction générale d'Air Algérie. Notre interlocuteur ajoute que «la direction générale a pour le moment considéré que la grève est illégale. Elle a même attaqué en justice près le tribunal de Dar el Beïda, aujourd'hui (hier, Ndlr), l'ensemble des travailleurs de la maintenance de la compagnie». Les responsables d'Air Algérie, qui sont restés sourds, évitant toute communication avec sa clientèle, ni encore moins de répondre aux questions des journalistes, hier, se sont contentés de rendre publique un communiqué le lendemain à midi, soit presque une demi-journée après le déclenchement de la grève, mardi soir. «Suite à un mouvement social sans aucun préavis déclenché par le personnel de la maintenance, la nuit du 24 au 25 octobre, la compagnie Air Algérie informe sa clientèle que des perturbations toucheront l'ensemble des vols, aussi bien sur les réseaux domestique qu'international», a noté un communiqué d'Air Algérie, hier. Nous avons essayé de joindre le service communication d'Air Algérie, mais ce dernier reste absent aux abonnés. Le premier responsable d'Air Algérie, M. Bekhouche Allache avait qualifié, hier, la grève d' «illégale» car elle ne satisfait pas les conditions légales relatives à l'annonce d'une grève. Selon lui, la grève a été entamée sans aucun préavis. Désordre total Durant l'après-midi d'hier, la situation du désordre et de la maltraitance des clients a été constatée à l'aéroport international d'Alger houari Boumediene. «Je suis libre. je fais ce que je veux. Vous n'avez rien à me reprocher monsieur», nous a lancé une dame la cinquantaine, réceptionniste de son état au niveau du guichet réservé aux passagers de la première classe. Nous avons essayé de comprendre si la grève était toujours maintenue, mais aucun responsable n'a daigné s'exprimer là-dessus. Du côté des passagers, c'est le désordre total. «Je suis là depuis 6h00 du matin, mon départ sur Paris était normalement prévu à 9h10, mais voilà qu'après presque une journée d'attente, ils affichent enfin que l'enregistrement sera à14h40», nous a dit une maman, accompagnée de sa mère et de ses enfants. Idem pour Sadek qui précise que son vol à destination d'Istanbul était prévu à 10h00, mais ce monsieur a été finalement été de constater que sur le tableau d'affichage il était mentionné que l'enregistrement sera à 14h40. Sur ce même tableau, le vol de Paris Orly prévu pour 12h00, a été retardé pour 16h40. Celui de Paris CDG, qui prévu initialement à 13h 15 a aussi été retardé jusqu'à 17h 40. Pour celui relatif à Marseille qui était prévu à14h20, il a été retardé jusqu'au 17h30. Un autre de destination de Paris CDG, prévue normalement à 16h40 a également été décalée à 17h40.