Alors que le top départ de la campagne électorale pour les élections locales, prévues le 23 novembre prochain, a été donné, hier, soit 25 jours avant le scrutin, les panneaux d'affichage consacrés pour les affiches des listes des candidats sont quasiment vides. En effet, lors d'une virée dans certains quartiers d'Alger, en ce premier jour de campagne électorale, la quasi-totalité de ces panneaux (bleus pour les APW et blanc pour les APC) ne contiennent pas d'affiches, hormis quelques exceptions. Les listes affichées dans les quartiers visités sont celles des partis du RND, MSP, FFS, FNA, Front El Moustakbal, FBG, RCD. A l'exemple de la commune de l'Hussein Dey, et juste devant la ligne du tramway, où se situent deux bureaux de campagne des deux grandes forces politiques du pays, le FLN et le RND, seulement quatre listes des partis candidats pour l'Assemblée populaire communale, ont été collées aux panneaux blancs. Il s'agit du parti du FFS, RND, et le FNA, mais pas une seule du FLN. Tandis que les listes des candidats pour le renouvellement de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger, n'ont pas été placardées sur les panneaux bleus. Au centre d'Alger, dans la Rue Hassiba Ben Bouali, une seule liste a été affichée durant la matinée d'hier. Celle numérotée 44, MSP en l'occurrence. Devant la Grande Poste, et précisément en face du siège du RND, les panneaux blancs contenaient les affiches des listes des candidats des partis RCD, RND, et celle du Front El Mostakbal. Au boulevard Krim Belkacem, c'est pratiquement le même constat. Les mêmes listes des même partis sont affichées, ajouté celle du Front de la bonne gouvernance (FBG), N 41 et celle de l'actuel P/APC d'Alger centre, Abdelhakim Bettache en tant que candidat indépendant, écrite en Tamazight. Quelques lycéens étaient en train de lire les noms des candidats de la liste du FFS, collée dans la Rue Didouche Mourad. Ce qui est frappant, c'est l'indifférence des citoyens rencontrés lors de cette tournée. Pourtant concernés directement par ce scrutin, certains d'entre eux n'ont pas hésité à dire que les futures membres des APC ou de l'APW d'Alger, «ne vont pas déroger à la règle. Ils ne vont travailler que pour leurs propres intérêts». «Ils sont pareils, qu'ils soient des candidats du RND, FLN, FFS, ou indépendants, la situation ne risque pas de changer» a estimé Moncef, la cinquantaine. Ahmed, un jeune de 25 ans, s'est demandé «comment puis-je voter pour un candidat qui n'a même pas daigné placarder son affiche ?». Une dame âgée portant el Hayek rencontrée devant la faculté centrale, dira également que «je ne connais personne des noms des candidats portés sur les listes que j'ai pu consulter, hormis Bettache. Mais ce que je sais, c'est que notre situation ne va pas changer. Les futurs élus ne vont pas m'octroyer le logement social que j'attend depuis une vingtaine d'années». Le même constat est fait au niveau d'autres communes de la capitale, comme celle de Bab El Oued ou encore Bologhine, Hammamet et Ain Benian où les panneaux d'affichage étaient restés vides dans la matinée d'hier. On n'est qu'au début de la campagne électorale, où quelques 165 000 candidats issus d'une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et un groupe d'indépendants sont en lice pour le renouvellement des 1 541 Assemblées populaires communales (APC) et des 48 Assemblées populaires de wilayas (APW). Les jours à venir vont certainement être plus animés par les candidats des 9.562 listes, dont 8.728 listes de partis politiques, 717 listes d'alliances et 151 listes d'indépendants, à l'échelle nationale qui tenteront de convaincre les 22,296.037 électeurs de leurs programmes électoraux. Fella H.