Certaines associations culturelles de la wilaya de Batna semblent vouloir faire du chantage à direction de la culture, en exigeant de l'argent pour leurs activité mais oubliant que ce sont des associations à but non lucratif. Le rassemblement devant la direction de la culture, le 7 octobre dernier, continue à être un sujet de débats à Batna et les «on-dit» racontent des vertes et des pas mûres. Amor Kabbour, le directeur de la culture de la wilaya de Batna, nous avait déclaré : «Ce rassemblement est fabriqué de toute pièce par une personne, qui n'a pas obtenu les privilèges ou les largesses, accoutumées de les obtenir avec l'ancienne administration, et qui a créé cette cabale pour mettre la pression sur l'actuelle direction de la culturelle de la wilaya de Batna… Voilà tout». «Maintenant, avec les restrictions budgétaires, la direction de la culture actuelle, dont je suis à la tête depuis une vingtaine de mois, n'est pas en mesure de répondre à ses doléances, surtout aux cachets qu'elle exige pour ses services. Nous l'avions déjà reçue et nous lui avions expliqué la situation. Après une accalmie, elle est revenue à la charge ; elle nous reproche d'avoir organisé la manifestation du 1er Novembre 54 correspondant, sans recourir à ses services […]. Je l'ai reçue dans mon bureau et je lui ai expliqué que nous avions chargé des cadres de la direction et de la maison de la culture pour l'organisation de cette manifestation et j'y ai veillé personnellement. De plus, avec cette personne, qui est à la fois, président d'une association et titulaire d'un agrément d'organisateur d'événements rassemblant le public nous n'avions aucun contrat». Au sujet du contrat, le directeur de la direction de la culture de Batna réplique : «Nous n'avons aucun contrat signé avec lui, qui stipule que les organisations des manifestations culturelles dans la wilaya, que ce soit celles organisées par la direction de la culture, ou celles organisées par la maison de la culture ou les centres de la culture, lui reviennent de droit. D'ailleurs, à Batna, il y a deux organisateurs de manifestations». La course vers l'argent Concernant les présidents des associations, qui étaient présents lors du sit-in du 7 novembre, le directeur a expliqué : «Tous les présidents des associations, que j'ai reçus dans mon bureau ce jour-là, étaient manipulés. Lorsque je les ai reçus dans mon bureau, je leur ai parlé. Ils m'avaient affirmé qu'on les avait embarqués dans cette histoire et que leur présence était tout simplement pour me faire part que les cachets perçus étaient insuffisants… Je reconnais que les cachets attribués étaient minces et je les justifie par la régression du budget et des subventions». A notre remarque sur le statut associatif des associations culturelles, le directeur de la culture reconnaît qu'elles sont à but non lucratif, exonérées des fiscalités et non soumises aux impôts commerciaux. Dans ce cas, ces associations culturelles à but non lucratif peuvent-elles exercer des activités commerciales et vendre leurs prestations étant donné qu'elles sont exonérées des impôts commerciaux ? Aguellid Aguellil