Le marché du gaz sera en discussion en Bolivie Comptant parmi les plus grands producteurs de gaz au monde, l'Algérie, qui sera représentée par le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, au quatrième Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) qui se tiendra le 24 novembre courant à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), exposera sa vision sur les aspects liés à l'exportation, aux prix et à la place du gaz naturel et du GNL dans la nouvelle configuration énergétique mondiale. Selon un communiqué du ministère de l'Energie, ce sommet sera précédé par un séminaire international et une réunion ministérielle qui se tiendront le 22 novembre dans cette ville bolivienne. Le Fpeg est une organisation intergouvernementale créée lors de la 8e session du Forum informel des pays exportateurs de gaz, tenue en décembre 2008 à Moscou. Il est actuellement composé de 12 pays membres : Algérie, Bolivie, Egypte, Emirats Arabes Unis, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago et Venezuela, ainsi que de 7 pays observateurs : Azerbaïdjan, Irak, Kazakhstan, Norvège, Oman, Pays-Bas et Pérou. Le Forum regroupe ainsi des pays qui, ensemble, détiennent plus des deux tiers des réserves gazières de la planète. Ses statuts stipulent que ses objectifs stratégiques sont de soutenir les droits souverains des pays membres sur leurs ressources en gaz naturel et leur capacité à planifier et à gérer, de façon autonome, le développement, l'utilisation et la conservation des ressources en gaz naturel de façon durable, efficace et respectueuse de l'environnement, au bénéfice de leurs peuples. En ligne avec les objectifs statutaires, le Forum œuvre également à favoriser le dialogue entre les producteurs de gaz et les pays consommateurs afin d'assurer la stabilité et la transparence du marché gazier et un prix équitable pour les intervenants sur ce marché. Il est aujourd'hui la seule plate-forme d'échange et de coopération entre pays producteurs et exportateurs de gaz. La réunion ministérielle du Fpeg est son instance suprême et se réunit une fois par an en réunion ordinaire. Le conseil exécutif, composé des représentants nommés par les pays membres, est chargé notamment de diriger la gestion des affaires du Forum et la mise en œuvre des décisions de la réunion ministérielle. Pour rappel, Guitouni avait pris part en octobre dernier à Moscou à la 19e réunion du Forum des pays exportateurs de gaz. Lors de son intervention, le ministre avait mis l'accent sur les défis auxquels fait face l'industrie du gaz naturel qui imposent «de trouver et de mettre en œuvre ensemble des solutions adéquates dans un esprit coopératif». Le ministre avait également rappelé que «les politiques énergétiques adoptées par de nombreux pays de l'OCDE ont eu des répercussions défavorables sur la demande en gaz». En outre, il avait signalé la surcapacité de production induite par «l'émergence de nouveaux centres d'approvisionnement et d'exportation, en particulier grâce au gaz de schiste». Il avait aussi mis en avant les contraintes causées par la priorité donnée aujourd'hui au «court terme dans l'industrie du gaz naturel», et par conséquent, la nécessité pour les pays exportateurs de mieux s'organiser pour défendre leurs intérêts, notamment par la valorisation des ressources naturelles épuisables et non renouvelables. Lors de cette 19e réunion, sur proposition de l'Algérie, le Fpeg avait décidé de la création de son Institut de recherche du gaz en Algérie, ce qui constitue «une décision historique et une étape importante dans le renforcement du Fpeg et dans l'approfondissement et l'élargissement de la coopération entre nos pays», avait déclaré le ministre. L'institut sera un excellent instrument «qui permettra d'améliorer nos activités tout le long de la chaîne gazière et échanger les meilleures pratiques», avait ajouté Guitouni. La phase d'initiation durera deux ans et un comité d'experts sera installé pour planifier et superviser les travaux.