En évoquant le recul du déficit commercial de l'Algérie durant les dix premiers mois de l'année en cours, il ne faut surtout pas perdre de vue le fait que ce résultat n'est nullement le produit de la baisse des importations. Car en dépit de la politique des licences imposées par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les véhicules neufs, les matériaux de construction ou encore certains fruits produits localement, les importations se sont chiffrées à 38,18 milliards de dollars, contre 38,88 milliards de dollars durant la même période l'an passé, soit une légère baisse de 1,8%. Idem pour les exportations qui n'ont pas évolué, quoi que l'implantation de certaines unités en Algérie, particulièrement celles bâties sur la base de partenariats national public ou privé/étranger n'ont pas encore versé dans l'export, les hydrocarbures continuent de constituer le plus gros des transactions avec d'autres pays. Les hydrocarbures, illustre le CNIS, continuent de représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger (94,8% du volume global des exportations) en s'établissant à 27,18 milliards de dollars contre 23,04 milliards sur la même période de 2016, soit une hausse de 4,14 milliards USD correspondant à une augmentation de près de 18%, dans le sillage d'un redressement des cours mondiaux de pétrole. Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures se sont quant à elles établies à 1,49 mds USD, soit une hausse de 3,4% par rapport à la même période 2016. En cherchant dans les catégories des produits hors hydrocarbures que l'Algérie exporte, il ressort qu'il s'agit des demi-produits avec 1,05 milliard de dollar US (contre 1,07 mds USD), des biens alimentaires avec 301 millions USD, des biens d'équipements industriels avec, des produits bruts, des biens de consommation non alimentaires avec des biens d'équipements agricoles. Pour ce qui est des importations, elles ont baissé mais à un très faible rythme en s'établissant à 38,18 mds USD contre 38,88 mds USD (-1,8%), en baisse de 700 millions de dollars, précise la même source. Pour ce qui est des importations, il est constaté que les produits ayant connu une augmentation de la facture sont les produits alimentaires, les produits énergie et lubrifiants, les biens d'équipement agricoles et les demi-produits. Ainsi, les produits alimentaires ont été importés pour 7,12 mds USD, les demi-produits pour 9,07 mds, les produits énergie et lubrifiants (carburants notamment) pour 1,5 milliard. En fait, cette baisse du déficit commercial est la résultante de la politique de réduction des importations et du raffermissement des prix du pétrole depuis le début de l'année. En 2016, l'Algérie a accusé un déficit de 17,84 milliards de dollars, contre 13,71 milliards en 2015, après avoir enregistré un excédent de 4,306 milliards de dollars en 2014. Quant aux exportations en pétrole, en 2016, le volume des exportations algériennes de gaz et de pétrole s'était établi à 27,1 milliards de dollars, contre 32,69 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 17,12%. En 2014, les revenus des hydrocarbures étaient de 60,304 milliards de dollars, soit 40,76% de plus qu'en 2015. Hafid M.