Depuis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété la grippe porcine une pandémie, les autorités publiques ont tout de suite installé une cellule de crise afin de surveiller l'évolution de la maladie à l'échelle nationale et mettre en place un service de contrôle sanitaire pour contrer le risque d'importation du virus A/H1N1. Un dispositif qui a été durci après que l'OMS est passée au niveau d'alerte maximale. Le nouveau dispositif a pour objectif de détecter d'éventuels cas de la grippe A/H1N1 chez les voyageurs qui viennent ou reviennent de l'extérieur du pays et pour réduire les risques d'introduction de cette pandémie en Algérie. Ce dispositif consiste en des moyens humains et matériels, notamment des médecins et techniciens supérieurs en soins et en assainissement, ainsi que de salles de consultation médicale pour la détection de la grippe A/H1N1. Depuis le mois de mai, c'est la mobilisation totale de l'ensemble des services de contrôle sanitaire aux frontières ainsi que des hôpitaux de référence. Outre les caméras thermiques, des produits désinfectants, des masques et des gants ont été mis à la disposition des services médicaux pour leur faciliter la tache et leur permettre de détecter les cas suspects d'une façon plus pratique. Des campagnes de sensibilisation ont été également lancées pour accompagner le dispositif médical, et ce, à travers la distribution de prospectus portant sur la conduite à tenir pour se protéger contre la pandémie ou en cas de constat d'un signe de grippe. Le prospectus, qui est remis à toute personne venant ou revenant de l'extérieur du pays, met en exergue le numéro vert 3030 fonctionnant H24, à utiliser de toute urgence par les personnes présentant certains signes tels qu'une forte fièvre, une toux, des courbatures. Le ministre de la Santé avait même annoncé la décision de faire subir un examen médical à tous les émigrés algériens en provenance de pays touchés par la grippe porcine à leur arrivée aux ports et aéroports du pays. Suite à l'apparition des premiers cas de grippe A/H1N1 en Algérie, les pouvoirs publics ont, faut-il le rappeler, tout de suite déclenché les mesures préventives pour éviter la transmission.Le ministère de la Santé s'est, par ailleurs, doté d'une quantité de 6,5 millions d'unités de Tamiflu pour faire face à cette maladie pandémique, en attendant la fabrication d'un vaccin spécifique que l'Algérie prévoit d'acheter.