Pour renforcer les actions sur le terrain, le Conseil du gouvernement se réunira aujourd'hui autour de la question qui soulève une vive inquiétude chez la population. La grippe porcine, appelée désormais par l'OMS grippe A, s'étend à une vitesse affolante, et l'état d'alerte a été décrété partout dans le monde, y compris en Algérie. Le pays est passé à la phase 5 et un plan national de préparation à une pandémie de grippe humaine d'origine porcine est mis en oeuvre. Et pour renforcer les actions sur le terrain, le Conseil du gouvernement se réunira aujourd'hui autour de la question qui soulève une vive inquiétude chez la population. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de la Santé, Saïd Barkat, intervenant sur les ondes de la Radio nationale. «Le Conseil du gouvernement se réunira demain pour aborder la question» a déclaré l'invité de la Chaîne III. En attendant cette réunion qui se déroulera sous la présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, toutes les mesures nécessaires ont été prises puisqu'une cellule a été mise en place pour suivre l'évolution de la situation. C'est ce qu'a précisé hier le ministre de la Santé. Elle est composée de représentants des quatre ministères, à savoir la Santé, la Défense nationale, l'Intérieur et les Collectivités locales ainsi que les Transports. La mission principale de cette dernière est la mise en place d'un plan d'action commun. Par ailleurs, et concernant les rumeurs de la présence d'un cas suspect en Algérie, le département de M.Barkat s'est exprimé sur le sujet à travers divers communiqués de presse, mais aussi à travers son médecin spécialiste des maladies infectieuses et expert, Achour Amrane, qui a indiqué qu'«aucun cas avéré du virus de la grippe porcine (H1N1) n'a été détecté en Algérie où toutes les mesures préventives sont prises pour contrer un éventuel risque». Des propos appuyés par le communiqué diffusé jeudi soir, indiquant que «les autorités sanitaires nationales tiennent à souligner, qu'à ce jour, aucun cas (de grippe porcine) n'a été signalé dans notre pays».Ce document précise que l'Algérie, à l'instar des autres pays, a décidé de mettre en application les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de prévention de cette maladie. Le ministère a décidé de «mettre en oeuvre les mesures sanitaires prévues au titre de la phase 5 qui correspond, selon la terminologie de l'OMS, à une transmission interhumaine du virus dans un grand groupe de cas, à une propagation élargie d'un virus qui s'adapterait de mieux en mieux à l'homme et à un risque pandémique important», peut-on lire dans ce document. Ces mesures, ajoute le communiqué, visent à limiter les risques d'importation du nouveau virus en Algérie et détecter le plus précocement possible l'arrivée sur le territoire des premiers cas d'infection humaine afin de mettre en place les premières mesures et stopper ou ralentir la transmission locale. Le ministère de la Santé a relevé, d'autre part, que tous les services de contrôle sanitaire aux frontières (ports, aéroports et voies terrestres) sont en alerte pour identifier tout cas suspect. Des prospectus d'information sont, en outre, distribués aux passagers arrivant en Algérie ou quittant le territoire national. Par ailleurs, le Conseil de gouvernement étudiera le projet des Codes communal et de wilaya. Dans une déclaration à la presse, en marge du troisième Congrès national de l'Association nationale des anciens condamnés à mort (1954-1962), Daho Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, a indiqué que le Conseil du gouvernement examinera aujourd'hui le projet des Codes communal et de wilaya et de la loi électorale. S'agissant de ces deux codes, M.Ould Kablia a précisé qu'«ils figurent dans le programme du Premier ministre M.Ahmed Ouyahia pour l'année 2009». L'application de ces codes, s'ils sont adoptés, interviendra après les élections locales de 2012, a ajouté le ministre.