La judokate Soraya Haddad ne baisse pas les bras. Délaissée par la fédération de judo qui n'a pas voulu accéder à son vœu, celui d'avoir un entraîneur personnel, vu ses relations tendues avec l'actuelle chef du staff technique féminin, Salima Souakri en l'occurrence, la médaillée de bronze des derniers Jeux olympiques de Pékin a frappé aux portes du Comité olympique algérien pour bénéficier d'une bourse de préparation à l'étranger afin de relancer sa carrière qui a connu un coup d'arrêt depuis son authentique exploit en terre chinoise. «J'ai introduit une demande au niveau du COA pour bénéficier d'une bourse de préparation à l'étranger. Je veux relancer ma carrière. Je vise loin, à savoir les Jeux olympiques 2012 de Londres», nous a révélé hier Soraya Haddad, qui refuse toujours de travailler sous la houlette de Salima Souakri. «Je ne pourrai jamais travailler avec Souakri. Le courant ne passe pas entre nous et le président de la FAJ doit me comprendre», insiste Haddad, au repos forcé chez elle, à El Kseur. Elle fait tout de même contre mauvaise fortune bon cœur. «C'est une année sabbatique pour moi. J'ai tout raté, les Jeux méditerranéens et les championnats du monde. Je le regrette, mais cette halte m'a quand même permis de me reposer et de prendre du recul. J'ai enfin pris des vacances. J'ai passé quelques jours à la plage. Figurez-vous que je n'ai pas mis les pieds dans la mer depuis huit longues années», raconte l'héroïne d'El Kseur. «J'ai enfin pris des vacances» Même si elle s'est accordée des vacances, la médaillée de bronze aux championnats du monde de 2005 n'a pas pour autant abandonné sa discipline de prédilection. «Je continue encore à m'entraîner, histoire de maintenir un peu la forme», nous dira la petite et sympathique Soraya, quelque peu déçue des résultats obtenus par nos judokas aux Jeux méditerranéens de Pescara qu'elle a suivis avec un grand intérêt. «J'ai suivi ces Jeux à travers la télévision et internet. C'est désolant de terminer la compétition sans médaille d'or. On a eu deux médailles d'or lors des derniers Jeux à Almeria en 2005, grâce à Rebbahi et moi-même. Je m'attendais à de l'or de la part de Benikhlef, mais le changement de catégorie lui a compliqué un peu la tâche. Je pense qu'il a besoin d'un peu de temps pour s'y adapter. Moi-même, j'ai rencontré cette difficulté lorsque j'ai changé de catégorie», affirme-t-elle. «Je crois que le climat de tension qui règne dans le mouvement sportif national a pesé sur nos athlètes. S'ajoute à cela les récurrents problèmes qu'on rencontre à chaque fois dans la préparation pour les compétitions internationales. J'espère que tout va rentrer dans l'ordre. Il faut tirer les enseignements nécessaires de ces JM pour ne pas connaître les mêmes déceptions lors des prochains rendez-vous internationaux», a-t-elle conclu.