Fruit de la même famille que la pomme et l'abricot - les rosacées - la poire trouve ses origines en Asie centrale et en Europe occidentale. Celles-ci remontent aux temps préhistoriques. Les Grecs en étaient très friands, le poète Homère la considérait comme le «fruit des Dieux». Ce sont les Romains qui ont véritablement développé sa culture et qui ont contribué à l'extension des variétés. A force de croisements et de greffons, ils sont ainsi passés de six à une soixantaine de variétés, à la fin de l'Empire. Ce chiffre n'a cessé de grandir avec la diffusion de la poire dans toute l'Europe. L'époque de Louis XIV en recensait au moins 500 espèces, en faisant un véritable fruit royal. Très riche en eau, la poire est un fruit qui a le pouvoir de rafraîchir et de désaltérer, et ce, sans aucun danger pour la ligne. Elle est en effet modérément calorique et constitue un dessert ou en-cas délicieux et léger : une poire moyenne de 180 g ne fournit pas plus de 85 calories. En outre, cette richesse en eau lui permet de renfermer des quantités très intéressantes de minéraux et d'oligo-éléments. Elle contribue activement à couvrir les besoins quotidiens de l'organisme en potassium, mais aussi en calcium et en magnésium. Elle fournit également un apport non négligeable en fer, autant de nutriments indispensables au bon fonctionnement des cellules. La poire contient aussi une bonne dose de vitamine C, qui est renforcée par la présence de carotène. Elle possède aussi un taux d'acide folique intéressant, d'autant qu'il se fait très rare dans notre alimentation quotidienne. Celui-ci joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement neuromusculaire. Enfin, ce fruit agit sur le bien-être intérieur grâce au sorbitol qu'il renferme. Cette substance, au goût sucré, a le pouvoir de faciliter la digestion, car elle est riche en fibres. Sera-t-elle sur nos marchés cet été, sachant que de nombreux cultivateurs ont déraciné des poiriers pour planter de la pomme de terre !