Si les cancers les plus «agressifs» sont en recul grâce au diagnostic précoce, le cancer n'en demeure pas moins la première cause de mortalité dans le monde. Pour se prémunir, des réflexes simples à adopter dans notre vie quotidienne. Vous réfléchissez à organiser un barbecue avec vos amis ce week-end ? Ce n'est pas une mauvaise idée en soi. Mais que me répondrez-vous si je vous recommande de ne griller que des brochettes de légumes ? C'est là un menu anti-cancer que je viens de vous décrire. Alors, soyez les premiers à lancer la tendance ! Car lutter contre le cancer, passe aussi par un changement de nos habitudes les plus banales. Hormis les facteurs endogènes, ce sont nos modes de vie qui peuvent conduire à l'apparition de la maladie. Les principaux facteurs de risque connus sont le tabac, l'hygiène alimentaire et l'excès d'alcool. Il n'existe pas de régime «anti-cancer» qui prémunirait à 100% contre la maladie. Mais les risques d'apparition peuvent néanmoins être circonscrits par le biais de l'alimentation. Certains aliments contiennent des éléments protecteurs qui ont un rôle préventif. C'est tout particulièrement le cas des fruits et légumes dans leur globalité pour lesquels des études allant en ce sens existent. Les aliments qui sont en revanche à éviter sont notamment les viandes rouges et les charcuteries. Il faut aussi faire attention à la façon de cuisiner. Certains modes de cuisson impliquant des températures supérieures à 200°C, comme par exemple les grillades, le contact direct avec la flamme ou une cuisson prolongée favorisent la formation de composés cancérogènes. S'agissant des boissons, l'alcool accroît gravement le risque de cancer, puisque l'éthanol se transforme dans le corps en acétaldéhyde, un produit cancérogène. Un verre de vin par jour accroît la probabilité d'un cancer du pharynx ou du larynx à 168% et de 10% la probabilité de développer un cancer du sein. Plus inquiétant, l'eau potable pourrait aussi être nocive pour la santé, car elle contiendrait trop de nitrates et autres éléments nuisibles. Autre facteur d'inquiétude : les OGM pour lesquels les experts n'ont apparemment pas de réponse claire. Le développement du cancer est presque toujours multifactoriel. Il est par exemple particulièrement compliqué de prévenir le cancer du sein. Dans 5 à 10% des cas c'est endogène, mais les autres facteurs sont difficiles à détecter. Cette incertitude ne vaut pas pour tous les cancers. La recherche progresse. Des enseignements précis peuvent être formulés comme pour le cancer du poumon : le risque d'un cancer du poumon peut considérablement être diminué quand on arrête de fumer, c'est prouvé. Le cancer ne respecte pas la parité. Les hommes sont plus touchés par le cancer et ils ont surtout plus de risque d'en mourir. Cette surexposition atteindrait 40% selon une étude. Alors faut-il en conclure que les femmes sont plus raisonnables que les hommes ? S'il n'y a pas de certitude médicale absolue à ce phénomène, les chercheurs font néanmoins le lien avec une meilleure hygiène de vie des femmes…