Dans le cadre de la saison estivale, les fédérations et unions des transporteurs ont mis en place, conjointement avec le ministère des Transports, le Plan bleu, dans l'objectif de permettre aux citoyens d'emprunter les bus à des heures tardives.On avance un taux de 70% d'Algériens ne possédant pas de moyen transport personnel. En période estivale, les pères de familles mettent les mains sur la tête, car soucieux d'offrir des moments de joie à leur enfants, soit en les emmenant à la plage ou en randonnée dans une forêt. Selon Kamel Bouchrit, président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises, affiliée à l'Ugcaa, «le plan bleu trace les lignes du littoral essentiellement, ainsi que des itinéraires à l'intérieur du territoire national». «Les bus empruntant les lignes urbaines du littoral sont tout de même les plus concernées par le dispositif», a précisé notre interlocuteur. Pour lui, «les heures pour cette catégorie de transport ne sont pas fixées. Les bus en question n'ont pas de cartes horaires car ils procèdent au système des navettes».Pour pouvoir exercer au-delà de 18h, les transporteurs doivent demander des autorisations auprès des directions de tutelle. «Une fois l'autorisation obtenue, l'intéressé peut travailler librement et dépasser le seuil de 23h», a indiquéM. Bouchrit.Toutefois, a-t-il souligné, «dans la capitale, les bus circulent au maximum jusqu'à 21h. A Alger, le plan de circulation n'est pas moderne. Les raisons principales sont entre autres liées à la densité de la population et à la forte croissance du parc automobile». A cet effet, le président de la fédération des transporteurs demande l'élaboration d'une étude pour établir un plan de circulation pour réguler le transport au niveau national. Selon lui, «actuellement, le secteur des transports est dans une situation catastrophique». En outre, il a ajouté que «le système des brigades est utile. Il servira à des transporteurs de pouvoir exercer en deux tranches horaires, soit dans la matinée ou en début de soirée». M. Bouchrit a par ailleurs lié la faiblesse des dessertes nocturnes au facteur commercial. «Même en été, des magasins et autres lieux de commerce ferment avant 23h. Il est parfois impossible d'exercer le métier de transporteur dans ces conditions puisque le déplacement des clients a pour motif les achats. Avec la fermeture des boutiques, les gens ne se déplacent pas, donc les bus ne desservent plus.» Enfin, notons la réussite du transport dit estival dans les zones enclavées. Les villages bénéficient à ce titre de bus conduisant les populations rurales vers les lieux de loisirs.