Les éléments de l'ANP, épaulés par les gardes communaux et autres services de sécurité, ratissent et bombardent, sans cesse, les forêts de la commune de Mizrana, au nord de la wilaya de Tizi Ouzou, massif forestier qui abrite des groupuscules de l'ex-GSPC, désormais appelé Al Qaïda au Maghreb (Aqmi). Depuis l'avènement du terrorisme, au début des années 1990, et de toutes les opérations de ratissage qu'a connues la région, celle entamée dernièrement est la plus importante. Elle se distingue par son inscription dans la durée. Cette opération d'envergure a été enclenchée, rappelons-le, au début du mois de juin dernier. Par ailleurs, hormis la destruction des casemates au sein de cette dense forêt, aucune autre information n'a filtré au sujet du bilan de cette opération. En effet, de jour comme de nuit, des hélicoptères survolent et bombardent, sans répit, les maquis de Mizrana. Des cantonnements militaires et des barrages mobiles cernent aussi la forêt. Un redéploiement des services de sécurité est remarqué dans les localités limitrophes de la commune de Mizrana, comme c'est le cas au niveau des deux villes côtières Tigzirt et Dellys, où les services de sécurité sont omniprésents. La dernière apparition des terroristes remonte à la fin du mois de mai dernier. Ces derniers se contentent de petits attentats, histoire de signaler leur présence, sans plus. Leurs effectifs diminuent de plus en plus, affirme-t-on, surtout après les pertes enregistrées dans leurs rangs. Apparemment, ces derniers éprouvent toutes les peines de monde pour procéder à des nouvelles recrues, d'après des sources sécuritaires. En revanche, concernant la forêt de Mizrana, d'après des anciens moudjahidine qui ont fait la guerre de libération dans cette vaste et dense forêt, celle-ci est caractérisée par ses profondes grottes naturelles qui débouchent sur plusieurs issues, d'où la difficulté d'en finir définitivement avec les terroristes qui écument depuis des années cette région. Ce qui a porté un sacré coup à l'activité économique et touristique. En définitive, la sécurité commence graduellement à se réinstaller, au grand bonheur de la population locale qui a souffert le martyre.