Au moins six attaques terroristes contre les services de sécurité ont été enregistrées mercredi soir dans la wilaya de Tizi Ouzou. Tizi Ouzou. De notre bureau Les attentats contre les positions des forces de sécurité ont été perpétrés presque au même moment, entre 20h et 21h, à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Les attaques ont toutes été repoussées et l'on ne signale aucun blessés dans les rangs des services de sécurité. La simultanéité de ces opérations terroristes montre, par contre, la gravité de la situation sur la scène sécuritaire, vu la capacité de coordination entre les groupes du GSPC écumant les maquis de la région. A Azazga, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, le commissariat de police et le barrage militaire installé à la sortie sud du chef-lieu ont été la cible de tirs nourris provenant des terroristes répartis en plusieurs groupes, selon des témoignages recueillis sur place. Des tirs ciblés et des rafales d'armes automatiques ont duré plusieurs minutes autour de la sûreté de daïra. Les impacts de balle sur la façade du commissariat témoignent d'une attaque particulièrement violente, faisant penser à une tentative d'assaut. La riposte des policiers a été énergique et les assaillants ont dû se replier vers le massif forestier à la périphérie de la ville, en liaison avec la forêt de Yakouren. Les militaires en poste au niveau du barrage fixe situé à la sortie de la ville, à hauteur du cantonnement militaire, ont également repoussé une attaque terroriste simultanée. Les auteurs des coups de feu se sont volatilisés dans la nature sans avoir fait de victimes parmi les militaires. Au même moment, le même scénario s'est déroulé dans d'autres localités de la wilaya. A l'extrême ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, dans le massif de Tadmaït, un détachement de la garde communale, installé au village Aït Ouarzedine, a essuyé des tirs d'arme automatique. A Tizi Gheniff, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou, un barrage militaire a été attaqué, à la sortie de la ville, à la même heure, dans la soirée du mercredi. Là aussi, il n'y a pas eu de victimes, mais les terroristes ont marqué leur présence. L'on signale également des tirs contre le cantonnement militaire à Aïn Zaouia, dans la même zone. A Aït Yahia, dans la daïra de Aïn El Hammam, à 50 km au sud de la wilaya, un barrage militaire a aussi été la cible d'une attaque terroriste. Les groupuscules de l'ex-GSPC, devenu Al Qaïda au Maghreb, ont choisi d'opérer par des frappes à distance, sans prendre de risques. L'objectif visé étant de marquer simultanément leur présence à travers l'ensemble des maquis de la région. Au nord de la wilaya, dans le massif de Mizrana, un attentat avait visé dans la même journée, en fin d'après-midi, un convoi de l'ANP, à l'aide d'explosifs, suivi d'un accrochage. Deux militaires ont été blessés et évacués à l'hôpital de Bordj Ménaïel, a-t-on indiqué. Cette série d'attentats commis le même jour, quasiment à la même heure, a aggravé le sentiment d'insécurité auprès de la population. Le maillage sécuritaire mis en place dans la région ces dernières années n'a pas pu neutraliser les fiefs terroristes et, plus grave, n'a pas efficacement démantelé les structures servant de communication et d'approvisionnement pour l'organisation de l'ex-GSPC.
