Un fonctionnaire égyptien, poète à ses heures perdues, purge une peine de trois ans de prison pour avoir «offensé» le président Hosni Moubarak dans l'un de ses poèmes, a-t-on appris hier de source judiciaire. Mounir Saïd Hanna Marzouk écrivait des poèmes qu'il distribuait à ses amis, dans l'espoir d'en faire un jour des chansons, selon le quotidien indépendant Al-Masri Al-Youm. Mais l'un de ses collègues, estimant qu'il avait porté atteinte au président Moubarak dans l'un de ses écrits, a porté plainte contre lui, a indiqué la source judiciaire. Les termes ayant été jugés offensants pour le chef de l'Etat ne sont pas connus. Le tribunal de Maghagha, dans le gouvernorat de Minya (Haute-Egypte), a condamné le 31 mai le poète à trois ans de prison – la peine maximale prévue – après l'avoir reconnu coupable d'offense» au président Moubarak. Le frère de Mounir Hanna a appelé le président à intervenir et à le gracier, d'après Al-Masri Al-Youm.