Le FLN, qui a lancé sa journée d'étude hier au siège du parti, traitant du multipartisme en Algérie, rappelle les origines «démocratiques» du parti. Abdelaziz Belkhadem résume cette situation en usant de métaphore : «Nous avons connu le multipartisme pour ensuite aller vers l'unicité et enfin réintégrer le multipartisme !» Cela a été aussi l'occasion pour Abdelaziz Belkhadem de rappeler l'intérêt que représentent ces assises qui sont, en fait, un prélude au 9e congrès. Ce qui fut une opportunité pour le SG du FLN de faire le bilan de 20 ans de diversité partisane. C'est donc sous le thème du «multipartisme en Algérie, une expérience et un horizon», et en présence de quelques caciques à l'instar de Salah Goudjil, Saïd Bouhadja, Hadi Khediri et de Badreddine, ancien secrétaire de la fédération du pétrole au niveau de l'UGTA, que le secrétaire général de l'ex-parti unique a ouvert les travaux de cette session. Intervenant à ce sujet, il a fait un rappel des différentes interventions concernant la révision de la constitution qui, selon l'orateur, «était à chaque fois une occasion de parler de multipartisme et de multimédia». Le chef de file du FLN ne ratera pas cette occasion offerte devant un parterre clairsemé pour déclarer que «certains, au nom de la démocratie, veulent exclure les autres, alors que d'autres se sont servis de cette même démocratie». Belkhadem s'interrogera sur «les bienfaits ou non» du multipartisme en questionnant : «Est-ce que le multipartisme a profité au peuple ?» Le conférencier reconnaîtra toutefois que de «partis politiques», il n'y a eu parfois que «des listes d'adhésion à un parti sans projet, tout comme la presse». Belkhadem, qui semble vouloir véhiculer un message, s'est montré sceptique et critique à propos des médias au point de lancer : «Nous n'avons pas une presse d'opinion, nous avons troqué la presse d'opinion contre celle recourant à une information dirigée, tout comme le multipartisme.» Prolongeant le débat à la question du multi syndicalisme, il mettra fin aussitôt à ce sujet tout en reconnaissant que «ces réunions permettront d'enrichir le débat et traduire ces préoccupations au congrès».