Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Noureddine Yazid Zerhouni, a qualifié de «Théâtre japonais» le témoignage du général français à la retraite François Buchwalter, ex-attaché militaire de l'ambassade de France à Alger, sur l'assassinat en 1996, par les groupes terroristes du GIA, des moines de Tibhirine, et la campagne qui s'en est suivie. Interrogé hier par la presse en marge d'une cérémonie de finalisation de stations sismologiques à Alger, M. Zerhouni a indiqué que cette affaire «me rappelle un genre de théâtre japonais (le kabuki) qui consiste à faire danser des marionnettes et, à l'arrière-salle, il y a un souffleur qui leur dicte les paroles à prononcer». «La scène se déroule, bien évidemment, là-bas à Paris et pas ici en Algérie», a-t-il ajouté. Le général français avait, rappelle-t-on, accusé l'armée algérienne d'avoir assassiné les moines français. Le président Nicolas Sarkozy avait appelé à faire «toute la vérité sur cette affaire» alors que l'ambassadeur actuel avait soutenu que les déclarations du général «n'engagent que lui».