Située à quelque 6km au nord-est du chef lieu de la wilaya de Bouira, Taghzout, devenue commune à la suite du dernier découpage administratif, concentre sur son espace 13 600 âmes inégalement réparties sur une douzaine de villages. Des villages qui crient une détresse sans nom, surtout les plus enclavés.A cela s'ajoute une mauvaise volonté qui a freiné l'ambition de la région. Les voies de communication, essentielles dans toute relation économique, sont réduites à un réseau de routes insuffisantes. La seule voie utile, dont dispose à l'heure actuelle Taghzout, se limite à un chemin communal, qui déroule un segment routier à l'état lamentable sur une bonne distance, pour enfin déboucher sur la RN 33, ce qui rend le mouvement des déplacements quotidiens aussi difficile qu'aléatoire. C'est le cas d'ailleurs, de cette richesse hydrique, qui, faute de moyens, stagne silencieusement dans les entrailles de la terre, au lieu de profiter à une population qui nage dans un océan de problèmes quotidiens. Confinée dans l'isolement, la région n'offre rien à sa population, surtout les jeunes. Aucune infrastructure culturelle ou sportive n'est mise à la disposition de cette masse juvénile en quête d'émulation. Le Taghzouti livré aux affres du chômage manque de loisirs. La population se livre ainsi à l'éternelle partie de dominos, jouée dans une atmosphère délétère d'un café de fortune, à l'hygiène approximative. Las d'égrener le chapelet d'une vie à l'inexorable marche du temps, les villageois attendent de leurs responsables locaux qu'ils consacrent davantage de moyens pour développer leur contrée.