Des caméras thermiques, en vue de renforcer le système de veille sanitaire, seront installées prochainement au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene. C'est ce que nous avons appris auprès du service de communication de l'aéroport. Ces appareils vont assurer, selon notre source, la mission de surveillance, qui s'inscrit dans le cadre de l'activation et du renforcement du contrôle des cas suspects au niveau de l'aéroport d'Alger, surtout pendant cette période marquée par une grande masse d'émigrés, venant de différentes régions du globe et qui rentrent au pays pour y passer leurs vacances. Ces détecteurs thermiques vont être mis en place dans quelques jours, a tenu à préciser notre source. Ce sont, explique-t-elle, «des moyens techniques qui peuvent diagnostiquer les syndromes du virus A/H1N1, à savoir la toux, les courbatures et la forte fièvre». Ces nouvelles acquisitions servent à détecter les symptômes de cette pathologie infectieuse, nous a-t-on précisé. Elles représentent, selon notre interlocuteur, un instrument qui s'ajoute au dispositif médical déjà mis en place formé de moyens humains et matériels, notamment des médecins et des techniciens supérieurs de la santé, ainsi que de salles de consultation médicale dont l'aéroport s'est équipé. Pour rappel, un nouveau cas a été confirmé la semaine dernière, portant à 9 le nombre de personnes atteintes par l'épidémie dans notre pays. 74 cas suspects ont été signalés. L'OMS suspecte sa fiabilité Cependant, une question se pose autour de la fiabilité de cet outil. Au moment où on équipe nos aéroports de portiques et de caméras thermiques, le débat sur leur efficacité et leur fiabilité a été déjà lancé. Et pour cause. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé en avril que les contrôles sanitaires aux frontières, notamment par le biais de caméras thermiques dans les aéroports, «ne marchent pas». Ils ne peuvent détecter des passagers éventuellement contaminés par le virus de la grippe porcine. «Si une personne a été exposée au virus ou a été contaminée, celle-ci peut ne pas présenter de symptômes au niveau de l'aéroport.» L'engin ne détecte donc pas les personnes qui sont encore en phase d'incubation de la maladie. Et dans le cadre d'un dépistage de masse, la détection au moyen de caméras pose d'énormes problèmes d'organisation. Aussi, la mesure de la température cutanée avec la caméra infrarouge est influencée de façon marquée par l'âge du patient et son environnement.