Les stages de préparation de nos clubs en Tunisie ont été, cette année encore, émaillés de regrettables et malheureux incidents qui nuisent à l'image de ces clubs et à notre football national en général. Avant le retour de la totalité de nos équipes au pays, deux matches amicaux disputés par deux d'entre elles contre des formations tunisiennes ne sont pas allés à leur terme et ont tourné au vinaigre. Des bagarres rangées ont éclaté entre les joueurs des deux camps, à la stupéfaction générale. Il s'agit des matches disputés par la JSM Béjaïa et l'USM El Harrach contre l'AS Marsa et l'ES Beni Khaled respectivement. Les deux rencontres se sont transformées en gala de boxe après des interventions musclées de part et d'autre dans le jeu. Ce sont surtout les joueurs béjaouis et harrachis qui se sont plaints de l'agressivité de leurs vis-à-vis tunisiens qui menaient, en tout cas, au score au moment où les parties ont été arrêtées. C'est pour la seconde année de suite que le match entre l'USMH et l'ESBK est interrompu pour bagarre générale entre les joueurs des deux équipes. Les Béjaouis et les Harrachis s'attendaient peut-être à des parties de plaisir et à des cadeaux de la part de leurs hôtes tunisiens. Or, dans le football, l'engagement est de mise même dans les matches amicaux, ce que n'admettent vraisemblablement pas nombre d'entraîneurs et de joueurs de nos clubs. Le nouvel entraîneur de l'ASO Chlef, Moussa Saïb, a décidé d'ailleurs de retirer son équipe à un quart d'heure de la fin du match de préparation face au Stade El Gabsi pour «agressivité inimaginable des joueurs tunisiens», qui voulaient égaliser, étant menés (1-0) au score. «Il n'y a rien d'amical dans le football. Moi, je préfère parler de matches de préparation, pas de matches amicaux. Même les matches d'application entre les joueurs d'une même équipe, il faut les jouer à fond», nous a, à ce titre, indiqué l'entraîneur de la JS Kabylie, Jean-Christian Lang. Si les entraîneurs et les joueurs de nos clubs ne veulent prendre aucun risque, ils ne doivent pas affronter les équipes tunisiennes. Ils feignent d'ignorer cette rivalité sportive avec nos voisins tunisiens. Reste à savoir si nos clubs vont retourner encore l'année prochaine au pays de Zine El Abidine Benali pour faire leur préparation d'intersaison après les regrettables incidents de cet été.