En marge d'une cérémonie organisée en l'honneur d'une nouvelle promotion de plongeurs, ponctuée de manœuvres et de parades de la part des nouveaux sortants, les responsables de la direction de la Protection civile ont bien voulu nous faire part des bilans réels relatifs aux incendies qui ont émaillé le pays pendant l'été en cours , et ce, à travers des chiffres qui viennent infirmer ceux qui ont été avancés par certaines parties, et qui sont loin de la réalité, ont bien précisé les services de la Protection civile. Sous un climat tempéré par une brise marine après une journée caniculaire, la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger a organisé dans la soirée de lundi, dans une ambiance bon enfant, une manifestation à l'occasion de la sortie de la 5e promotion de plongeurs, composée de 19 éléments. Cette manifestation, qui s'est déroulée au niveau de l'unité marine de la Protection civile, sise au port d'Alger, a été le prélude à la prise de fonction de cette unité de plongeurs, qui s'ajouteront aux 250 éléments opérant déjà sur le terrain, dont 170 sont répartis à travers les wilayas côtières et 80 dans les wilayas de l'intérieur qui ne sont pas en reste du phénomène de noyades, ressenti notamment au niveau des barrages, des mares et des retenues collinaires. A travers cette cérémonie, à laquelle a assisté le directeur général de la Protection civile, M. El Habiri, les organisateurs ont présenté à l'assistance la nouvelle promotion de plongeurs, dont les éléments se sont exhibés à travers quelques démonstrations. Lors de ces manœuvres, les plongeurs ont montré à l'assistance quelques tours de leurs techniques de sauvetage en haute mer, comme le montre l'exercice consistant à aller à la rescousse de membres d'un bateau en détresse, le tout ponctué par quelques parades, avec à la clé l'exhibition du drapeau national, une scène à laquelle l'assistance n'a pas manqué d'applaudir. La sortie de ces plongeurs ne peut être que de bon augure, ne serait-ce que dans l'optique de limiter les noyades qui surviennent notamment en période estivale, et qui ont nécessité depuis le début de l'été 36 443 interventions, à travers lesquelles 19 420 personnes ont été sauvées d'une noyade certaine. 75 personnes ont pourtant péri en mer et 85 dans les barrages et retenues d'eau depuis le 1er juin. En marge de la cérémonie et dans un point de presse qu'ils ont animé, les responsables de la Protection civile ont affiché une certaine désolation quant aux chiffres alarmants qui ont fait l'actualité cet été. Ce qui a amené le colonel Mohamed Khellifi, en sa qualité de directeur de l'organisation et de la coordination des secours, à affirmer que les chiffres se référant aux feux de forêt sont loin de l'officiel, et qu'ils ont été changés çà et là. Et pour rectification, la direction de la Protection civile fait part de la survenue de 341 incendies depuis le début de l'été, qui ont dévasté 1729 ha de massifs forestiers, alors que les maquis ont été touchés à hauteur de 962,5 ha suite à 166 incendies. Par ailleurs, les récoltes ont été touchées par la survenue de 1260 incendies qui sont venus à terme de 771 ha de blé et 129 ha d'orge. Les feux n'ont pas pour autant épargné les arbres fruitiers et les palmiers (32 002 et 760). Pour ce qui est d'un éventuel passage à la technique d'extinction des incendies à partir du ciel, la direction de la Protection civile a opté pour l'acquisition d'hélicoptères, puisque ces appareils serviront pendant toute l'année, alors que les canadairs sont utilisés seulement pendant une période limitée. Néanmoins, il est signalé la nécessité de l'ouverture de pistes à travers les buissons et les massifs forestiers dont la densité ne permet pas l'accès aux éléments de la Protection civile, qui se contentent dans la plupart des cas de faire seulement de la protection, alors que cette opération est plus efficace avec les quatre avions de reconnaissance que le département est en voie d'acquérir.