Dur, dur et il s'endurcit davantage le quotidien que mène une frange assurément majoritaire des ménages algériens.La raison, il n'est pas besoin de sortir de Saint Cyr pour la découvrir. Elle s'impose d'elle-même. Elle a pour nom la cherté de la vie, ne cessant de réduire en peau de chagrin le pouvoir d'achat de nos concitoyens. Et ces derniers sont d'ores et déjà appelés à se serrer davantage la ceinture face à une flambée des prix des produits de large consommation à mesure qu'approche le Ramadhan. C'est la filière de la viande, qu'elle soit rouge ou blanche, qui connaîtra des augmentations dans les quelques jours à venir, indique-t-on de source sûre. Le poulet, qui était cédé il y a de cela quelques jours à 310 DA le kilo, passera bientôt à 360 DA pour atteindre carrément400 DA vers la fin de ce mois correspondant avec le Ramadhan. La filière avicole, soit dit au passage, est connue pour sa production amoindrie en période de chaleur. Cependant, quand bien même l'équation de l'offre et de la demande souffre d'un défaut d'équilibre dans ce domaine précis, il reste que vendre le poulet à 400 DA le kilo a vraiment de quoi irriter de nombreux ménages à faibles revenus. Pour la viande rouge, dont la surévaluation du prix par le passé, notamment lors du précédent Ramadhan, était quelque peu tolérée, il se trouve qu'à l'approche du mois sacré son coût tel qu'annoncé par quelques employés des abattoirs d'Alger dépassera tout entendement, au point de frôler les mille dinars le kilo. De quoi considérer cette denrée comme un luxe auquel pourrait prétendre une catégorie restreinte de citoyens. Même la viande congelée, sur laquelle se rue la majorité des Algériens, n'échappe pas à la flambée des prix durant les tout prochains jours. Le prix de la viande congelée, qui était de moins de 400 DA, il n'y pas si longtemps, frôle déjà les 500 DA auprès de certains commerçants.