Fruit à la pulpe blanche et sucrée, la banane, qui tire son nom du mot banana, «doigt» en bantou, a fait son apparition en Asie du Sud-Est vers 500 ans avant Jésus-Christ. Longtemps ignorée par l'homme, elle est finalement domestiquée par les Chinois qui l'intègrent peu à peu dans leur alimentation. Ce n'est qu'au gré des expéditions maritimes qu'on retrouve finalement la banane en Amérique du Sud et aux Antilles, où l'humidité et les températures tropicales conviennent parfaitement à sa culture. Introduit en Europe dès le XVIIIe siècle par les Portugais, ce fruit, très fragile de nature, n'est commercialisé à grande échelle qu'un siècle plus tard, grâce à la modernisation des moyens de transport et de conservation.A l'heure actuelle, les plus grands pays producteurs de banane se situent aux quatre coins du globe (Inde, Brésil, Philippines, Equateur et Indonésie) et offrent ainsi une production ininterrompue tout au long de l'année. Il existe deux grandes catégories de bananes : les bananes fruits et les bananes légumes.Les bananes cultivées pour l'exportation sont essentiellement des bananes fruits. Très sucrées, il en existe des centaines de variétés, parmi lesquelles on compte les bananes Grande naine, Gros Michel, Poyo ou Cavendish. Ces bananes fruits peuvent être courtes et violacées, ou plus souvent longues et jaunes à tâches brunes, à l'image de celles que l'on trouve en France. La banane légume, ou plantain, est plus grosse et moins sucrée que sa cousine.Riche en glucides, qui lui confèrent 90% de ses capacités énergétiques (90 kilocalories, soit 376 kilojoules pour 100 g), la banane est le fruit de l'effort par excellence. Avis aux sportifs donc, auxquels elle convient, par exemple, bien plus que la pomme, qui soutient difficilement la comparaison et fournit presque deux fois moins d'énergie. Energétique mais aussi régénératrice grâce à des sucres assimilables en moins de deux heures par les muscles de l'organisme, accélérant ainsi la récupération après l'effort. Autre complément bien connu des champions de la performance, la vitamine C n'est pas en reste avec un taux de 15 mg pour 100 g de banane, qui s'avère ainsi également être une source de tonus intéressante. Toutefois, à mesure que la banane mûrit, la présence de cette vitamine C se fait de plus en plus discrète, et passe sous la barre des 10 mg pour un fruit en fin de maturation. Bien entendu, la banane n'est pas réservée aux seuls sportifs. Recommandée pour la croissance des plus petits, elle constitue également un aliment très nourrissant pour les adultes de tous âges, notamment en dehors des repas. En plus de son apport énergétique important, elle bénéficie d'une richesse en fibres et minéraux idéalement adaptée aux appareils digestifs les plus délicats. Sur un autre registre, certains préconisent par ailleurs l'utilisation de la peau de banane, qu'il suffirait d'appliquer directement sur des brûlures superficielles afin de les apaiser.