Les gardes-côtes dépendant du groupement territorial de Annaba ont signalé l'arrestation, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans des conditions particulièrement difficiles, de 45 harraga tout en déplorant que cette action se soit soldée par le décès d'un des jeunes candidats à l'émigration et la disparition de 11 de leurs compagnons. Selon Abdelaziz Zaïdi, le chef de la station maritime principale des gardes-côtes, une première embarcation qui avait à son bord 23 harraga a été repérée à environ 5 milles au nord de Ras El Hamra mais ses occupants ont refusé de se livrer aux militaires qui leur intimaient l'ordre de s'arrêter. Au lieu de se rendre, les harraga auraient tenté de forcer le barrage que leur dressaient les trois unités semi-rigides des gardes-côtes avant de heurter l'une de celles-ci. La violente collision qui s'en est suivie a provoqué la mort instantanée de l'un des harraga et causé des blessures à ses compagnons, dont l'un a perdu une jambe et se trouverait dans un état critique, affirme notre source. Celle-ci indique que dans la même matinée d'hier, une deuxième interception a eu lieu à 3h10 à 10,5 milles toujours au nord du Cap de garde de Ras El Hamra et a concerné une embarcation où s'étaient entassés 22 candidats à l'émigration clandestine, lesquels ont également tenté de résister aux gardes-côtes en fonçant sur leur unité. Cette fois encore, la barque des harraga s'est fracassée suite à une collision violente et ses occupants n'ont pu être repêchés qu'au prix de grands efforts afin d'éviter qu'ils ne périssent par noyade ou se blessent dans l'obscurité et dans une mer agitée de surcroît, précise-t-on. Il a été révélé aussi que les 45 harraga, parmi lesquels se trouve un ressortissant tunisien, résident dans les wilayas de Guelma et Annaba, et que 11 d'entre eux sont actuellement portés disparus. Les recherches pour les retrouver se poursuivaient hier durant toute la journée.