Il ne s'est pas écoulé tellement de temps après le limogeage du désormais ex-entraîneur de l'équipe phare de la ville des Roses, Fernandez, que les langues se sont aussitôt déliées. C'est ainsi que le gardien de but Hacene Toual, relégué au rang de remplaçant, n'a pas fait dans la dentelle pour descendre en flammes le Portugais. «La direction du club a convenablement agi en procédant au retrait de confiance à cet entraîneur qui n'a absolument rien apporté de plus à l'équipe. Au contraire, il y régnait une anarchie jamais connue par le groupe auparavant.» Le défenseur latéral gauche Chebira abonde dans le même sens : «En toute sincérité, il n'a jamais pu maîtriser parfaitement le groupe. Referez-vous aux problèmes vécus au cours du stage d'intersaison à Hammam Bourguiba. Souvenez-vous du cas Bomsong et du vol des 700 euros qui avaient quelque peu terni l'image du club. Personnellement, j'en suis venu aux mains avec mon camarade Zemmouchi à cause de son fils. Ce dernier est la pomme de discorde et est à l'origine des différents conflits entre les joueurs. J'estime qu'il n'avait pas la stature exigée pour prendre l'équipe en charge, sur le volet disciplinaire particulièrement. A mon avis, la décision prise par la direction du club est logique.» Contrairement aux deux joueurs cités ci-dessus, le président du club, Mohamed Zaïm, impute le licenciement de cet entraîneur à la difficulté qu'éprouve celui-ci à transmettre son message aux joueurs. «Fernandez n'a rien à envier aux autres entraîneurs qui ont exercé à Blida et ses capacités techniques ne sont pas du tout remises en question. C'est malheureusement le volet linguistique qui a fait défaut car les joueurs assimilaient mal son message.» Difficile à admettre quand on sait que le football a une seule langue qui est d'ailleurs universelle. Enfin, gageons qu'avec le retour à la barre technique de Kamel Mouassa, après la vraie-fausse arrivée de Iaïch, qui n'est finalement resté à Blida… qu'une demi-heure, l'USMB connaîtra un peu de stabilité.