Le lait sera disponible durant tout le mois de Ramadhan. L'Office national interprofessionnel du lait (Onil) tient à rassurer les consommateurs de la disponibilité de ce produit dont la demande a fortement augmenté durant ce mois sacré. Ainsi, l'Onil a pris toutes les dispositions nécessaires, quelques jours avant le début du mois de jeûne pour que ce produit de première nécessité soit disponible au niveau de tous les points de vente. Le problème qui se pose, c'est que les consommateurs ont l'habitude de s'approvisionner, quelques jours avant le début du mois de jeûne, en denrées alimentaires, dont le lait, ce qui provoque une tension et en quelque sorte une pénurie de certains produits, et le lait en fait partie. Pour faire face à cette situation, «l'Onil a saturé le marché dix jours avant le début du mois de Ramadhan pour mieux rassurer le consommateur», nous a déclaré hier Mokhtar Bouziane, directeur du développement de la filière lait au niveau de l'Onil. La demande a doublé Face à la forte demande durant le Ramadhan, un complément de plus 30% par rapport aux quotas habituels a été prévu pour chaque point de vente. En ce sens, Mokhtar Bouziane a tenu à rassurer les consommateurs que le lait est disponible suffisamment sur le marché. «Le consommateur double son approvisionnement durant ce mois», a-t-il fait remarquer. En effet, «s'il achetait trois sachets avant Ramadhan, maintenant il en achète six vu l'utilisation multiple du produit. Par contre, durant les derniers jours de ce mois sacré, la consommation commence à baisser. Pour le moment, aucune anomalie ne nous a été signalée», a-t-il encore précisé. En matière d'approvisionnement du marché, selon notre interlocuteur, l'office du lait a eu recours à deux procédés. Il s'agit de la distribution du produit au niveau des laiteries conventionnées avec l'Onil. Il y a aussi la production locale, estimée à plus de 15 millions de litres, qui est intégrée mensuellement dans la fabrication du lait pasteurisé conditionné dans des sachets en plastique. En matière de distribution, l'office a pris en considération les besoins de la population au niveau des différentes régions et a fait la répartition des quotas pour éviter une éventuelle tension dans telle ou telle région pour que la demande du citoyen soit satisfaite. La quantité collectée a augmenté Evoquant la poudre de lait, le directeur du développement de cette filière a affirmé qu'elle est suffisamment disponible pour la production de lait. Il a ajouté dans ce sens que le nouveau dispositif mis en place par le ministère de l'Agriculture a donné une priorité primordiale à l'éleveur et au collecteur ainsi qu'au transformateur. Donc, a-t-il expliqué, «les primes incitatives allouées aux trois opérateurs ont fait que l'intégration de la production nationale augmente d'un mois à un autre et donc les quantités collectées ont presque doublé par rapport à la même période de l'année précédente». Au fur et à mesure de l'augmentation de notre production, les importations diminuent. Pour notre interlocuteur, il est temps de promouvoir et de développer le potentiel génétique existant pour diminuer la facture des importations en matière de lait, sachant que le taux de dépendance de l'étranger en matière de sécurité alimentaire a atteint un degré alarmant, a-t-il conclu.