Le ministre des Travaux publics a exposé le programme de développement qui sera engagé pour la période 2010-2014. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, dans le cadre des réunions d'évaluation prévues pour ce mois de Ramadhan. Après avoir présenté le bilan des réalisations du précédent quinquennat, le ministre des travaux publics a exposé le programme de développement qui sera engagé pour la période 2010-2014. Il s'agira surtout d'extension du réseau routier, notamment au niveau des wilayas des Hauts Plateaux et plus de 1820 kilomètres dans les wilayas du Sud du pays. Il sera question également de la mise en valeur du littoral en renforçant la réhabilitation des routes et d'ouvrages d'art, la modernisation des routes côtières et la poursuite de la réalisation de dessertes de zones d'extension touristiques. En matière de l'amélioration de la sécurité routière, le gouvernement prévoit la réalisation de diverses nouvelles voies de contournement des agglomérations ainsi que d'infrastructures de désengorgement de la circulation dans les grandes villes, le renforcement des moyens d'entretien routier avec des acquisitions de matériels et la réalisation de nouvelles maisons cantonnières. A cela s'ajoute la réalisation de deux nouvelles rocades de contournement de la wilaya d'Alger, l'une reliant les wilayas de Tipaza et Boumerdès et l'autre reliant la wilaya de Aïn Defla à Bordj Bou Arréridj en passant par Médéa, Bouira et M'sila. Il est inscrit également dans le programme 2010-2014 la réalisation de voies rapides reliant les ports de Béjaïa et Djen Djen à l'autoroute est-ouest ainsi que la réalisation de la rocade des Hauts Plateaux sur 1300 kilomètres entre les frontières est et ouest du pays, l'extension des capacités et le confortement des ouvrages au niveau des ports de commerce, ainsi que le dragage des ports. A cela s'ajoutera la réalisation des ports et abris de pêche, le renforcement, la réhabilitation et l'extension des pistes et parkings d'avions au niveau des aérodromes dans les différentes régions du pays. Poursuivre le développement et la modernisation des infrastructures Dans son intervention, le président de la République a relevé le progrès enregistré durant la dernière décennie dans le secteur ainsi que des rattrapages réalisés sur les retards accumulés. «L'Algérie a relevé de lourds défis sur plusieurs fronts, qu'il s'agisse du développement humain avec l'enseignement, la santé, le logement, l'eau et l'énergie, ou qu'il s'agisse de la modernisation des infrastructures et capacités de transports», a-t-il déclaré. Il a tenu à rappeler qu'un nouveau programme de développement sera conduit pendant les cinq prochaines années pour poursuivre la modernisation du pays, faire face aux multiples attentes de la population et contribuer au développement et à la diversification de l'économie nationale. Concernant le secteur des travaux publics qui a bénéficié d'importants moyens financiers, le chef de l'Etat a signalé l'impératif de poursuivre le développement et la modernisation des infrastructures. En ce sens, il a insisté sur cinq points essentiels. Il s'agit, en premier lieu, de «finaliser de la mise à niveau et l'entretien régulier du réseau routier existant». Cela doit, donc «se concrétiser partout sur le terrain et les ratios des rattrapages déjà réalisés durant les cinq dernières années nous incitent à généraliser cette mise à niveau du réseau routier» a précisé le président de la République. Le deuxième point sur lequel a insisté le président est la finalisation des études de tout nouveau projet afin de mettre un terme aux réévaluations récurrentes et coûteuses dans tous les secteurs. Quant au troisième point, il s'agit de la mise en cohérence de l'ensemble des réalisations et de la modernisation des moyens de transports routiers et ferroviaires à travers l'ensemble du territoire national. «Le développement des infrastructures de transport doit veiller à la rentabilisation de nos différentes réalisations, et partant, s'adapter au rythme du développement de l'activité économique à travers le territoire», a-t-il indiqué. «La gestion de l'autoroute devra être contractée avec un partenaire qualifié» L'avant-dernier point consiste en l'adoption d'une démarche graduelle prenant en considération les capacités financières du pays fortement sollicitées dans plusieurs domaines. «A ce stade, nous favoriserons, par exemple, la construction de rocades routières de qualité, tout en réservant dès le début les emprises de terrain nécessaires à leur modernisation future sous la forme de voies autoroutières», a précisé le chef de l'Etat. Et enfin, le président de la République a insisté sur le développement de capacités de gestion efficace et de maintenance qualitative du réseau routier et autoroutier. «La formation des ingénieurs et techniciens des travaux publics doit être renforcée, tout comme les contrats conclus avec des entreprises étrangères dans le domaine des travaux publics doivent être mis à profit pour développer, y compris en partenariat durable, des entreprises de production de moyens et d'ingénieries de maintenance dans ce domaine», a indiqué Abdelaziz Bouteflika. En conclusion, le chef de l'Etat a ordonné que cette réalisation de très haut niveau bénéficie d'infrastructures d'accompagnement requises, avec une qualité des prestations conformes à cette œuvre. «La gestion de l'autoroute devra être, pour une période de moyen terme, au moins contractée avec un partenaire qualifié, toute comme la tarification de l'exploitation de cet ouvrage devra tenir compte à la fois du pouvoir d'achat des usagers, mais aussi de la nécessité de l'amortir et de le maintenir», a conclu le président de la République.