Inauguré par Khalida Toumi le 10 mai de cette année, le musée consacré à la moudjahida Lalla Fatma n'Soumer est un véritable joyau pouvant devenir un lieu de pèlerinage et une source de revenus pour l'APC de Aïssaouia. Situé à côté du cimetière où était enterré Lalla Fatma n'Soumer avant son transfert vers un musée d'Alger, le lieu est très calme car se trouvant dans une clairière de la commune Aïssaouia à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Tablat. La zaouïa, où s'était réfugiée la grande moudjahida qui combattait aux côtés de Boubeghla le célèbre chef qui a été parmi les premiers à prendre les armes contre l'occupant français, était en fait la Zaouïa que dirigeait son père cheikh Benaïssa, chef de la confrérie qui porte son nom. Un très beau musée A peine passé le seuil de la première salle, des voix unies de talebs retentissent en lisant des vers de Coran pour rappeler l'ambiance religieuse qui régnait autrefois en ce lieu sacré. En effet, ce sont des mannequins de talebs qui accueillent les visiteurs. Dans le deuxième stand, on voit Boubeghla debout devant Lalla Fatma qui aurait refusé la demande en mariage de ce chef qui faisait trembler les généraux français de l'époque. Dans une autre salle, on retrouvera ces généraux notamment Randon, Mac Mahon et Bugeaud autour d'une table pour planifier des attaques pour continuer leur invasion après leur arrivée en Algérie. Il faut dire que les architectes et tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce musée ont fait un travail remarquable. Les costumes et les mannequins de Boubeghla, de l'Emir Abdelkader, de Lalla Fatma et des généraux français ont été très bien conçus. Dans la dernière salle, on voit Lalla Fatma alitée. Le jeune guide nous explique que c'est là que la guerrière était tombée malade (très probablement empoisonnée). Un site touristique exceptionnel Il faut dire que mis à part le siège de l'APC qui est l'un des plus beaux d'Algérie et ce musée, il existe dans la même commune deux sources, Aïn Moulay Ahmed et Aïn Qessis. L'eau de Aïn Qessis est bénéfique pour ceux qui souffrent de calculs rénaux puisqu' elle les dissout. Si Khalida Toumi est à féliciter pour avoir pensé à la grande guerrière et religieuse qu'était Lalla Fatma n'Soumer et créé ce musée, un appel est lancé au ministre du Tourisme pour sortir ce lieu touristique de l' anonymat. Un documentaire télévisé pourrait être un déclic mais un budget est nécessaire. Le P/APC de Aïssaouia s'est dit être à l'écoute et prêt à aider toute personne voulant investir dans sa commune. On se demande pourquoi cette Aïssaouia est toujours enclavée alors qu'elle regorge de beaux sites sans compter le merveilleux musée et les sources. L'APC compte ouvrir 7 boutiques pour les jeunes mais cela restera insuffisant. Il faudrait penser à la construction de restaurants et pourquoi pas un hôtel. Les agences de voyage pourraient également organiser des excursions vers ce beau lieu touristique qui ne se trouve qu'à une centaine de kilomètres de la capitale.