L'attaquant international algérien de Sienne, Abdelkader Ghezzal, estime que le but qu'il avait marqué face à l'Egypte (3-1) le 7 juin dernier à Blida est le plus important de sa carrière. Entretien. Beaucoup d'observateurs pensent que Sienne est moins forte cette saison et estiment que le club sera relégué au terme de la campagne. Qu'en pensez-vous ? Ghezzal : Il est vrai que nous avons perdu pas mal de bons joueurs tels que [Daniele] Portanova pilier de notre défense, ou encore [Daniele] Galloppa, [Houssine] Kharja, et [Juan] Zuniga entre autres. Mais de nouveaux joueurs sont arrivés, et contre une grande équipe comme Milan nous ne sommes pas désagrégés. Après seulement une saison en Serie A, on vous a prêté des relations avec la Roma avec des rumeurs récurrentes de transfert. Un commentaire ? Au début j'étais surpris, car je ne m'attendais pas du tout à cela. Cela m'a rendu fier évidemment. Être dans les petits papiers d'une grande équipe n'est pas donné à tout le monde. Mais je reste ici cette saison et je pense qu'une nouvelle année à Sienne peut m'être très bénéfique en termes d'expérience. Quel a été le but le plus important pour vous, celui contre Milan ou celui contre l'Egypte avec l'Algérie ? Vous posez la question sérieusement ? Et bien le but contre l'Egypte sans aucun doute ! La rivalité est énorme entre nos deux pays et les fans m'ont dit "Tu peux perdre contre tous les autres mais tu dois gagner contre l'Egypte." Depuis que j'ai marqué contre les Pharaons je suis devenu une idole dans mon pays, je ne peux plus marcher dans la rue ! Si vous deviez retourner en Algérie, dans quel club iriez-vous ? Je ne suis pas le championnat algérien avec assiduité, mais je sais que Sétif est un grand club. J'irai sans doute là-bas... Ces derniers temps, nous avons beaucoup entendu parler du ramadhan, qu'en pensez-vous ? Je ne le fais que durant les jours de repos. Avant je le faisais avec assiduité mais il y a quelque temps j'ai été malade. Je me suis évanoui et j'ai décidé d'essayer différemment. Vous savez, nous faisons un travail qui ne peut coexister avec le ramadhan. Hier par exemple, nous avons eu double session d'entraînement. En jeûnant je n'aurais pu manger qu'a 5 h du matin et à 9 h du soir. Ensuite il aurait fallu s'entraîner deux fois sans manger ni boire... C'est dangereux. Vous pouvez sans doute ne pas manger, mais par cette chaleur, qui peut atteindre les 30°, comment travailler sans boire ? Vous pouvez vous écrouler ! Y a-t-il une solution ? Peut-être que pour l'entraînement vous pouvez vous arranger avec le coach. Mais pour les matchs ? On ne peut pas exiger des changements de dates ! Bien sûr, il y a des joueurs capables de suivre le ramadhan en jouant normalement comme Muntari. Mais moi, je ne veux pas risquer à nouveau ma santé.